vendredi 7 octobre 2016

Tahaa, la vanille du Pacifique

Tahaa est un petit bijou. En effet, il faut noter l'absence d'aérodrome qui rend donc l'île dépendante des liaisons maritimes, tout arrive et repart par bateau. Souvenez-vous, nous avions voyagé sur un cargo mixte qui se rendait notamment ici. Bien évidemment cette impression d'autarcie est un frein à l'expansion économique de cette très belle île.




Elle a pu garder une atmosphère villageoise, une vie rurale tranquille, où les 5000 habitants de l'île vivent en toute simplicité. Pêche, récolte du coprah (noix de coco), de la vanille (la meilleure de la Polynésie), quelques pensions de famille pour l’accueil des touristes et plaisanciers et quelques perliculteurs ... voilà les principaux centres économiques de Tahaa. Ici on ne trouvera pas de transport public, deux/trois supérettes sont présentes sur l'île, de quoi trouver tout le nécessaire mais pour des objets plus précis, il faudra se rendre à Raiatea, située à 4 kilomètres de là. Nous avons par ailleurs fait quelques courses à Raiatea avant d'embarquer sur notre taxi-boat qui nous a amenés à Tahaa.



C'est avec beaucoup de plaisir que nous avons re-decouvert cette île avec un soleil radieux. Lors de notre visite de l'île nous avons pour la première fois pu assister à la greffe perlière. Fascinant à quelle vitesse cela est fait (la personne pouvait en faire jusqu'à 400 par jour !). Pour tout savoir sur la perle, c'est ICI.


Les parents de Marie ont ainsi pu découvrir en visitant une vanilleraie, le long et difficile processus qu'est la production de la vanille. D'ailleurs c'est d'ici que provient la vanille des grandes cuisines européennes et notamment parisiennes telle que dans les restaurants Jules Verne en haut de la Tour Eiffel, Fauchon, ou encore La Tour d'Argent. Pour tout savoir sur la vanille, nous vous invitons à relire cet article : ICI.



Petite astuce, qu'il est bon de rappeler : rien ne vous oblige à ouvrir une gousse pour la cuisine. Pour un dessert par exemple, laissez la entière dans du lait, une fois le lait chaud, enlevez la gousse, rincez la et laissez la sécher, puis rangez là dans un bocal hermétique. Vous pourrez ensuite reproduire cette opération jusqu'à 5 fois ! Autre possibilité, vous coupez la gousse en plusieurs morceaux dans un bocal et vous les recouvrez de rhum, et de temps en temps rajoutez-en car la vanille va se gorger de rhum... Après faites vous plaisir dans vos préparations culinaires !


Nous avons également visité la distillerie de Pari Pari. Ils récupèrent la canne à sucre qu'ils broient afin d'en extraire le jus. Ce dernier est placé en cuve puis expédié par bateau vers Moorea pour y faire du rhum à 40, 50 et 55° (que nous n'avons pas manqué de goûter ...). 



En parallèle, ils transforment également la noix de coco. Un appareil va dans un premier temps râper la chair de la noix (amande). Elle sera notamment pressée pour y extraire l'huile puis filtrée à plusieurs reprises afin d'obtenir de l'huile de coco pur. Le reste des déchets de la coco sont transformés en copeaux, servant d'alimentation pour animaux ou d’engrais. On utilise l'huile de coco dans l'alimentation comme huile de cuisson par exemple ou en cosmétique pour hydrater la peau. D'ailleurs Hinatea y a droit régulièrement, c'est naturel (absence d'agent chimique et aucun ajout, ni d'arôme) et local.


Une fois de plus nous avons apprécié ces moments, et ces visites culturelles, riches de partages avec les locaux... 



2 commentaires:

  1. De très bonnes découvertes culinaires!et paysage de cartes postales!

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  2. Que de bons souvenirs ... et Justine préposée aux lessives 😉 ... Le tour de l'île où nous en avons pris plein les yeux ... Dès reportages éblouissants identiques à ceux diffusés dans la série "Faut pas rêver " ... le poste TV en moins !

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