La boucle est bouclée : Retour en métropole 4 ans plus tard

Voilà quelques semaines que nous sommes rentrés en métropole, quatre années après l'avoir quittée.

Les 27h de voyage (vol, transit et trajet en voiture) pour rentrer et 7h de train en l'espace de 3 jours, ne semble pas avoir perturbé Hinatea. Elle a été d'une gentillesse qui en a étonné plus d'un. Pas de pleurs, pas de cris, juste des rires, de l'occupation (toujours pas d'écran, nous résistons à la facilité) et un bon sommeil en tout lieu.

Nous revenons chargés de merveilleux souvenirs. Le plus beau restera la joie de partir à deux et de revenir à trois. Cette chance formidable d'y avoir vécu restera à tout jamais en nous. Personne ne pourra nous ôter toutes les expériences formidables que nous avons vécues. 

Quelques heures après notre arrivée avec tous nos colliers de coquillages, donnés traditionnellement lorsque l'on quitte le fenua

Il y a des habitudes, des gestes, des mots que l'ont a pris l'habitude d'avoir à Tahiti et que nous n'aurons plus l'occasion de voir :

• Le tutoiement constant même dans l'administration,
• Cueillir une fleur et la porter à l'oreille dès le matin,
• L'odeur enivrante des fleurs
• Les couronnes de fleurs et de fougères que tu portes sur la tête à toute occasion,
• Marcher pieds nus partout,
• Ne pas se poser la question de savoir comment s'habiller le matin au réveil : paréo et "savates" toute l'année (savates = tongs),
• Les vendeurs de firi firi au bord des routes (beignets),
• Les "tas" de fruits et de légumes que l'on achète au marché et que l'on nous offre deux fois plus,
• Les "salut chef", "salut copine" de la part d'inconnu,
• Les phrases où tu mélanges le français et le tahitiens,
• Les expressions et attitudes que tu utilises sans même t'en rendre compte comme le fameux non avec les sourcils,
• Le poisson crus au lait de coco, les poissons à la vanille de Tahiti, les langoustes, les frites de uru, les ananas, mangues, papayes et les régimes de bananes en pagaille !
• Les heures à nager dans le lagon, à suivre les bancs de poissons, les raies et les requins,
• Au premier son des toere et des ukulélés et te voilà à danser en pleine rue,
• La fascination dès que tu prends de la hauteur et que tu vois la couleur du lagon, impossible de s'en lasser !

Et la liste est tellement, mais tellement longue encore…

Oui, tout cela nous manquera, mais cela restera en nous à jamais. Ce territoire est magique et enivrant. Nous n'oublions pas tout ce que les Polynésiens nous ont transmis, tous ses échanges lors de nos voyages, tous ces souvenirs sont dans nos têtes et dans nos cœurs. Nous reviendrons, un jour …

Mais là il est temps pour nous de faire découvrir à Hinatea les autres pépites qu'offre la métropole par rapport à Tahiti, car oui tous les territoires regorgent de trésors, d'histoires fascinantes à découvrir. Nous voulons lui transmettre cette soif de culture, d'échange et d'ouverture d'esprit qui nous anime tant. 

L'aventure des Lou's n'est pas prête de s'arrêter. 

Le voyage continue ! 
'I fano na, e fano a ! 

Survol de Moorea et de la côte ouest de Tahiti

Il y a de cela quelques années lorsque nous habitions encore près de Paris, nous étions allés voir une exposition retraçant le parcours, les pensées et les créations de Léonard de Vinci. Beaucoup de choses nous avaient alors interpellés sur ce génie, et, notamment une phrase : "Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés, et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner".

Cette phrase est assez évocatrice pour tous les amoureux d'aviation. Elle incite également aux voyages. Quiconque a déjà pris l'avion a déjà vécu ça. Ça, la fascination qui nous prend de cette "vue d'en haut". Quel voyageur n'a pas, le nez (presque) sur les hublots, regardait les paysages défiler sous nos yeux. Qu'ils soient connus mais vus sous un angle différent ou inconnus. Nous sommes certains que vous avez déjà vécu ça.

Alors nous avons décidé nous aussi de poursuivre ces rêves d'enfant qui nous anime. Se sentir libre et voler encore un peu. Survoler Tahiti et Moorea. Nous imprégner encore un peu plus de ses paysages qui ne seront bientôt plus qu'un souvenir. Mais quel souvenir enchanteur...

Mais assez parlé, savourez à votre tour...

Dernières vacances à Moorea

Voici venue le temps des vacances et de la dernière escapade à Moorea. 

Place à la détente en famille, les pieds dans l'eau. On se laisse porter par les douces alizés. Nous observons les poissons, les raies, les tortues et les dauphins sous le regard fasciné de Hinatea qui a beau les voir régulièrement ça reste toujours autant un enchantement à leur vue. Le temps se fige, les souvenirs se gravent dans nos mémoires. Nous profitons de la chaleur, des paysages qui nous ont envoûtés pendant ces quatre années. Moorea...Moorea, l'île qui nous a tant charmé. L'île d'une douceur enivrante si proche de Tahiti mais si différente. 

Notre dernier repas sur l'île a été pris à l'endroit même où nous l'avons pris quatre année auparavant, quelques heures après avoir débarqué sur l'île pour la première fois. Autour d'un cocktail, nous nous sommes remémoré tant de souvenirs passés sur cette île. Nous nous souvenons de tout, absolument tout ce que l'on a vécu en quatre années sur Moorea. Nous avons vécu tout de manière si intense que c'est sans doute cela qui nous a permis de ne rien oublier. Pas de nostalgie juste énormément de joie d'avoir vécu cette aventure exceptionnelle remplis d'intenses émotions. 

Moorea, ne change pas. Reste si douce, paisible et magique. Nous reviendrons te voir dans quelques années. 

La Xterra Tahiti 2018

Il y a quelques semaines nous sommes allés à Moorea. Rémi s'était entraîné pendant plusieurs mois pour l'épreuve de la Xterra Tahiti 2018 qui se déroulait cette année exclusivement à Moorea. Chaque année l'événement attire des athlètes du Pacifique, des États-Unis, du Mexique ou de France métropolitaine dont des champions dans leur catégorie. Il y a plusieurs épreuves réparties sur deux journées dont le triathlon, des trails et parcours pour les VTT dont cette année une épreuve pour les VTT électriques. Rémi comme l'année dernière s'est aligné sur le trail. Une course pour les plus fous à travers les montagnes polynésiennes.

Source : Photo prise par Franck Oddoux

Les trails sont en soi des parcours techniques et exigeants. Il faut gérer la fatigue, son alimentation et bien penser à s'hydrater en continue pendant plusieurs heures sur des terrains variés. Il faut accepter de marcher parfois sur de longues distances. Ici les parcours sont extrêmement compliqués de par la topographie (îles volcanique très escarpée), la végétation, la chaleur et l'humidité. Un "simple" 30 kilomètres ici peut de par sa technicité correspondre à un 50 kilomètres. Il y a des barrières horaires à des checkpoints à respecter (les fameux cut off). Il n'est pas rare que certaines personnes soient "éliminées" pour leur sécurité. 

Rémi s'est élancé. Il était prêt, malgré 10 jours de maladie pendant sa préparation. Malgré le parcours exigent qui est devenue encore plus compliquée lié aux pluies diluviennes les jours précédents la course, il y est arrivé au bout de cette course. 

Notre petite Hinatea s'est exclamée "Papa" quand elle l'a vu se diriger vers la ligne d'arrivée. C'est donc tout naturellement qu'elle est allé vers lui et à franchis la ligne en courant à ses côtés main dans la main. 

Rémi a franchi la ligne d'arrivée à une très belle 49eme place sur 210 partants. 157 autres personnes passeront également la ligne. 5h38 après le départ et 1600 m de dénivelé positif à la force de ses jambes et de sa tête. 

Randonnée familiale au Mont Marau

La saison des pluies est terminée. Elle emporte avec elle une météo incertaine, les fortes chaleurs mais surtout son humidité. L'arrivée de l'hiver annonce des journées moins chaudes, moins humides, moins pluvieuses, et une météo moins aléatoire. Ce qui est plus propice aux balades en famille dans les vallées et dans les montagnes de Tahiti.

De bon matin, nous avons fait une belle randonnée menant au Mont-Marau. Du calme, quelques promeneurs et vététistes amoureux de la nature et de l'effort, des flamboyants majestueux, des sapins, les splendides crêtes qui ont été créé par l'histoire géologique et volcanique de Tahiti, et qui plongent presque dans le lagon. Lagon qui d'ailleurs est aperçu un grand nombre de fois : toujours aussi magique ! Et des points de vue sur Moorea et l'Océan Pacifique.

C'est vraiment un endroit que nous aimons beaucoup. Nous y retournerons plus d'une fois à coup sûr avant notre départ.

Départ de notre caisse maritime

Soixante et onze.

71 cartons et colis ont été mis ce matin dans notre caisse maritime de 8m cube.

Une tranche de vie de 4 années dans une caisse en bois qui prendra le large dans moins de 15 jours. La caisse fut scellée sous nos yeux. Sa réouverture sera effectuée devant nous dans un peu plus de 3 mois quelque part en métropole.

Retour en image sur ce déménagement qui annonce un nouveau changement de vie. 

NB : à partir d'aujourd'hui, la mise en page des articles et photos ne sera plus forcément pareil, étant donné que notre ordinateur est parti lui aussi...

La fin des cartons

Nous y voilà.

Demain matin, le 3 avril, les déménageurs viennent récupérer l'ensemble de nos cartons.

4 ans de vie et de souvenirs répartis dans 46 cartons. Ils emballeront les affaires les plus fragiles : vaisselle, écran d'ordinateur, lampes...

La maison se vide. L'aventure arrive doucement à son terme. 

Des cartons, des cartons ...

Voilà bien des semaines que nous sommes silencieux sur le blog. Mais comme chacun, nous avons été très pris par nos obligations professionnelles, sportives et parentales. 

Nous avons appris il y a quelques semaines notre prochaine destination, car oui, dans 4 mois c'est le grand retour. Pendant les mois de janvier et février, nous avons trié, vendu et donné, ce qui nous a pris du temps, mais finalement nous facilite grandement la vie aujourd'hui. En effet, nous sommes actuellement en plein dans les cartons ! Et oui, déjà.

Une partie des cartons

Nous voilà donc le nez dans le guidon. Les check-lists redeviennent nos compagnons de vie depuis courant janvier : ce que l'on garde, ce que l'on vend, ce que l'on donne, ce que l'on garde jusqu'à la fin (notamment le choix des jouets pour Hinatea qui iront dans la valise au détriment des vêtements), et de ce fait ce qui partira dans la caisse maritime. Sans oublier de lister toute la partie administrative d'ici (quand clôturer nos divers abonnements téléphone, internet, électricité, compte bancaire, les démarches douanière pour notre caisse maritime) et toutes les démarches concernant la métropole (gestion des vacances d'été dans nos familles, la voiture, le logement, et tout le reste : électricité, gaz, sécurité sociale, impôts, internet, téléphone...).

La fameuse caisse maritime, pour ceux qui ne se souviennent pas, c'est une caisse en bois où se trouvent toutes nos affaires. Une fois scellée devant nous, elle est mise dans un container, sur un porte-container, donc, qui prendra la mer (ou plutôt les océans) pour revenir en France métropolitaine. Entre la fermeture de notre caisse et sa réouverture, il faut compter 3 mois. Cette étape marque un véritable tournant. Nous nous rappelons très bien du jour où les déménageurs sont partis avec nos affaires il y a quatre ans, nous disions "Voilà, ça y'est, l'aventure commence". Là, elle marquera, la première étape de la fin de notre aventure polynésienne.

Alors, oui, tout cela s’anticipe plus ou moins selon chacun. Pour notre part, nous anticipons toujours, en prenant en compte toutes les possibilités qu'ils existent. Cela évite bien des déconvenues et du stress inutile. Nous aimons les choses bien faite. Chaque chose à sa place, chaque place à sa chose, selon un vieil adage. Qu'on l'utilise ou non, il exprime bien la volonté d'un rangement intelligent. Si l'on peut utiliser cette expression dans l'organisation et le rangement dans chaque carton, il en est de même pour l'organisation générale d'une mutation aussi proche où éloignée soit-elle. Un minimum d'organisation pour un gain maximum de temps et d’énergie pour pouvoir faire autre chose à côté, comme profiter du reste du séjour en famille et poursuivre nos activités. Bref, prendre le temps.

A très vite !

Des instants figés

Retour en images sur une belle séance photo réalisée entre deux journées très pluvieuses. Nous voulions garder une trace de nos années ici autres que celles que nous avions déjà jusqu'à présent. Et quoi de mieux que de figer ça en photos ? Nous souhaitions quelque chose de naturel, quelque chose qui nous ressemble... Et c'est chose faites grâce à Julie en vacances sur le territoire à ce moment là (son site : www.juspetitmonde.com/). Des moments figés à trois en Polynésie française.

Voilà de précieux souvenirs qui viennent s'ajouter aux milliers d'autres...

Balade dans la "forêt" tahitienne

C'est avec un temps totalement dégagé qu'il y a quelques jours nous nous sommes rendues dans les jardins d'eau de Vaipahi. Situés sur la commune de Mataiea au PK 49 (point kilométrique 49 par rapport à la cathédrale de Papeete), c'est un lieu touristique incontournable qui fait face au lagon. Seule la route (l'unique) permettant de faire le tour de l'île les separe.

Sur la route menant au jardin d'eau, le golf de Tahiti au pied des majestueuses montagnes tahitienne

Créés en 2007, les jardins sont très agréables et bien entretenus. On peut y voir sans doute toute la flore présente en Polynésie française, qu'elle y soit locale ou introduite par l'homme au fil des décennies. Des panneaux explicatifs sont présents et permettent pour les plus curieux d'en apprendre davantage.

En plus de ces magnifiques jardins d'ici démarrent des petites promenades. Si au départ on démarre sous une végétation bien tropicale et typique des paysages polynésiens au fil des minutes le paysage change radicalement.

En effet au bout de 15 minutes de bonne montée, plus de bananiers, mape (sorte de chateniers) ou autres mais des pins ! Un large sentier en faux plat montant face à nous au cœur d'une forêt de pins.

On enleva du porte-bébé Hinatea, place à la marche. Le goût de la randonnée il faut le donner dès le plus jeune âge. Pour nous, deux inconditionnels de la montagne il était important qu'on lui fasse découvrir et apprécier le goût de la marche. Et pour notre grand bonheur elle adore marcher longtemps du haut de ses 17 mois. Et, les montées, descentes et sols irréguliers (rochers, racines...) ne lui font pas peur.

Ce fut également l'occasion de lui faire découvrir de nouvelles choses et de lui apprendre de nouveaux mots : fougères, pins, épines, pomme de pins...qu'elle a ensuite réussi a reconnaître dans un de ses livres.

La descente fut comme pour la montée, en porte bébé, avant de rentrer tout doucement vers Faaa.