lundi 20 juillet 2015

Il y a 1 an déjà ... le bilan

Il y a un an (déjà!), nous quittions la métropole pour venir nous installer en Polynésie française, à 17000 kilomètres de la métropole, après s'y être préparé pendant 9 mois. Nous sommes sur une des multitudes d'îles perdues au milieu du Pacifique, dont le plus proche continent se situe à 5000 kilomètres.

Il y a un an nous étions reçus à l'aéroport par un escadron tout entier au son des ukulélés des "iaorana" (bonjour), des "maeva" (bienvenue) et surtout des colliers de fleurs !

Souvenirs du 20 juillet 2014
En 1 an, le petit bilan qui s'impose est pour nous bien plus que positif. Nous avons découvert une culture, une chaleur humaine que rien n'égal. Nous avons voyagé soit dans le cadre du travail pour Rémi, soit en couple. 

Rémi s'est rendu sur 15 îles : Mururoa - Fangatau - Tatakoto - Pukapuka - Fakahina - Napuka (Archipel des Tuamotu), Tubuai (Archipel des Australes), Rarotonga - Penrhyn - Manihiki - Mitiaro - Mauke - Mangaia - Atiu (Iles Cook), et Wallis et Futuna.

A deux : Moorea, Raiatea et Tahaa (Archipel de la Société) et la Nouvelle-Zélande. Dans quelques semaines nous partons à la découverte d'autres îles ... Surprises !


Souvent, on nous demande si nous ne souffrons pas de l'isolement, si cela n'est pas trop difficile sans nos proches. Concernant l'isolement, oui il faut le rappeler nous sommes sur une île... Un petit caillou entouré d'eau ! Ici dès qu'un événement (concert, salon, compétition sportive) se présente ... il y a cette impression que toute la population de l'île est là (et en plus tu as une très forte probabilité de croiser tes collègues !). Nous n'avons pas de difficultés à vivre cette insularité même si cela a un prix puisque le coût de la vie est nettement plus élevé qu'en métropole (mais notre salaire est indexé également). Lorsque l'envie de s'évader sur d'autres îles nous gagne (car oui ici aussi nous avons besoin de partir se réfugier, loin de la "ville" et du travail !) il faut anticiper (très peu de vols ou de logements sur certaines îles) ... Bien sûr nos proches nous manquent mais grâce à skype nous arrivons à rester en contact permanent. Nous avons également la chance de travailler tous les deux ici : des journées et des semaines très chargées. 

Ici nous avons réappris à vivre simplement. Les plaisirs simples de la vie qui vous donnent le sourire pour la journée. Un simple bonjour, un salut de la main, un sourire, un mot, un encouragement de jeunes quand on fait nos séances de sports, des découvertes culturelles, culinaires et sportives, des cocktails en bord de plage, des soirées entre amis qui sont un peu notre famille ici. Nous avons vécu des moments de partages très fort lors de nos voyages.


Nous ne pouvons pas tous les évoquer mais nous avons notamment en tête notre séjour sur Tahaa. Chaque soir, nous allions nous installer dans les canapés mis à disposition dans la pension. Des milliers de petits drapeaux ornaient le plafond de cette immense pièce. Ils retracent les souvenirs de plusieurs décennies des va-et-vient de plaisanciers faisant le tour du monde et qui ont fait une étape ici... Les livres d'or souvent accompagnés de photos que nous avons lus en témoignent. Le propriétaire des lieux, un papy, nous a immédiatement pris sous son aile dès le départ avec son épouse, nous étions "ses enfants". Chaque soir il nous offrait un cocktail frais que nous dégustions avec pour fond sonore une musique d'une époque qui n'est pas la nôtre (Brel et Brassens) mais qui allait parfaitement avec l'atmosphère du lieu. Nous étions dans un autre temps. La Polynésie d'antan comme nous l'imaginions. Les repas étaient variés et très généreux...Ils étaient là pour nous, pour tout de notre arrivée à notre départ. Cette générosité et cette ambiance nous ont profondément touchés...


Oui, déjà 1 an que nous sommes arrivés ici. Et qui dit juillet, dit nombreux départs (et arrivés). Nous avons connu nos premiers départs cette année, des collègues ou des amis qui rentrent en métropole. Ces moments sont toujours les mêmes : difficiles. 

Nous avons déjà le cœur serré de savoir qu'un jour nous aussi nous serrons à l'aéroport. Un jour, nous aussi on nous remettra des colliers de coquillages à notre départ comme ce veut la tradition et c'est ainsi que notre jolie parenthèse à Tahiti se terminera... Alors oui si nous avons déjà ce petit pincement au cœur, c'est que nous sommes bien ici !

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