mercredi 17 décembre 2014

Au quotidien : Saint-Eloi, tifaifai et cie !

Les semaines défilent sous nos yeux sans nous en rendre tellement compte. Nous voilà bien avancé dans le mois de décembre. 

En début du mois, le 1er, c'est la fameuse fête de Saint-Eloi. Pour ceux qui l'ignorent c'est le Saint patron des orfèvres et des mécaniciens de l'Air et de la Marine. Alors forcément, ici comme partout sur toutes les bases de France, ce jour est un jour "chaumé" pour le personnel navigant (qui reste tout de même d'alerte), c'est jour de fête ! Lors de cette fête, la hiérarchie s'efface et la cohésion est renforcée. Ce jour-là, un militaire du rang peut tout bonnement allez échanger ses grades (pour la journée !) avec un haut gradé. Alors rien d'étonnant de voir un colonel devenir un caporal et inversement. C'est bon enfant et tout le monde joue le jeux ! Gare a ceux qui portent la cravate noire (en mémoire des anciens glorieux), ils se la verront coupées ! Ce jour, est jour de fête, on lève le deuil on ne porte pas la cravate !

A Tahiti, Rémi et ses collègues n'ont pas échappé à cette tradition. Ils ont organisé (et cela à pris beaucoup de temps) cette journée avec une série de jeux. Plusieurs équipes déguisées ont participé aux jeux.

Manuia ! (A la votre, santé !)
On oublie la hiérarchie, tout le monde participe et l'ambiance est là. Un repas a également été organisé afin de bien clôturer cette belle journée, qui était particulièrement chaude et ensoleillée.

Photo de groupe sous la chaleur ! Dur dur ... 1er décembre plus de 30 degrés !
Cette journée a été un vif succès et ils ont eu que des retours positifs sur l'organisation. Rémi et ses collègues ont gagné la série de jeux et ont remporté le trophée... Ils ont donc l'honneur d'organiser de nouveau les jeux de l'année prochaine afin de perpétuer la tradition ... et ainsi continuer de prouver que, non Saint-Eloi n'est pas mort !

A côté de tout cela, Marie a continué ses activités : tableaux de sable et tifaifai ! Tifai quoi ? Nous allons vous expliquer ce que cela peut bien vouloir dire ! 

Le tifaifai (prononce tiféfé, tout simplement) est apparu suite à la venue de missionnaire en Polynésie, ayant avec eux des patchworks. 

La méthode est simple, c'est un ouvrage travaillé en "appliqué" : prendre deux draps de couleurs différentes (ou plusieurs si l'ont à des chutes de tissus !). Les différents motifs sont dessinés sur des calques qui représentent 1/4 du motif final. Le drap qui est choisi pour le motif est donc plié en 4 (il y a exception pour ceux souhaitant avoir un seul motif centré sur le tifaifai, telle une raie ou tortue par exemple). 

Ici Marie a choisi un motif dérivé de la nature polynésienne, l'arbre a uru, qui est l'arbre à pain. Le fruit, le uru, est ici consommé et cuisiné telle une pomme de terre (gratin, purée, chips, frites etc).

Une fois le motif dessiné, il faut couper le tissu ; on déplie le motif sur l'autre drap qui sert de fond. Il faut avoir beaucoup de place, Marie a dû bouger pas mal de chose dans l'appartement pour pouvoir bien étaler l'ensemble à même le sol (2m40 sur 2m60) ! Sinon gare au décalage lors de la couture !

Etape : dessiner le motif sur le drap
Après découpe de la bordure, on la dépose sur le drap du fond
Ensuite nous devons épingler le motif sur le drap du fond. La bordure dans un premier temps. Une fois cette étape faite, on coud à la machine la bordure, ce qui est très rapide, mais pas pratique vu la grandeur des draps.

Etape : Couture de la bordure à la machine 
Une fois cela fait, on dépose le motif central, que l'on épingle au fur et à mesure. Là encore, il faut travailler sur table ou à même le sol. Puis, une fois terminé, on pose le bâti pour enlever au fur et à mesure les épingles. Pour les novices en couture, le bâti est une série de points qui sert à maintenir deux tissus ensemble, ça remplace les épingles finalement, c'est plus pratique, on évite de se piquer (attention toutefois, l'étape épingles est obligatoire avant de bâtir).

Etape : mise en place du motif du milieu
Etape : il faut batir !
Une fois le bâti terminé, ce qui est déjà assez long ... il n'y a plus qu'à : coudre ! Marie a décidé de le faire à la main. Ce n'est pas forcément beaucoup plus long qu'à la machine cela dépend du motif, et de la couturière, par contre à la main, le point est invisible. C'est une question de motivation, de patience et de goût sur la question machine ou main ? Le résultat du tifaifai ... dans un certain temps !

Outre le tifaifai, Marie a fait des tableaux de sable; avec du sable du Pacifique ! Voici en photos quelques exemples de chose que l'on peut faire (avec quelques imperfections). En réalité tout peut être reproduis. Il n'y a pas de limite sauf celle de l'imagination ...



Une fois toutes ses activités terminées, place aux desserts et aux gourmandises, avec un des desserts préférés de Rémi, très rapide a réaliser : le tiramisu chocolat/spéculoos.


Et le soir venus nous assistons aux couchées de soleil.....


Bref, on ne s'ennuie pas en Polynésie française !

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