mardi 12 août 2014

Ascension du Mont Marau

Samedi matin, réveil aux aurores : aujourd'hui nous partons faire l'ascension du mont Marau. Une des rares randonnées libre d'accès sur Tahiti. La randonnée n'est pas un secteur très développé, alors qu'il y a d'énormes possibilités. L'explication : il est rare que les terres n'appartiennent pas à quelqu'un, du coup : soiton doit payer l'accès, soit on doit demander les autorisations en mairie, soit on doit faire les randonnées avec un guide (et donc le payer), parce que le chemin d'accès n'est ni indiqué ni tracé ! 

Toujours est-il que le temps est clair en début de journée, les sommets sont sous les brumes matinales, Moorea est totalement dégagé. Pas un petit nuage pour nous embêter et décider de ne pas faire cette ascension. Sac à dos, chaussures de randonnées, bâtons, altimètre, carte, appareil photo : c'est parti !

La vue depuis l'appartement, on ne s'en lasse pas ... Moorea !
Avant de commencer à marcher nous prenons le 4x4. C'est parti pour 10 kilomètres de grimpette. Nous passons devant la décharge municipale de Faa'a, puis à partir de là une route nous mènera jusqu'à l'antenne TV de Tahiti, point de départ de la marche. Les pluies ayant dégradé très fortement la route, c'est dorénavant une piste en terre avec d'énormes trous et crevasses. Nous sommes bien contents d'avoir investis dans un 4x4, il monte très facilement, bien que nous sommes tout de même secoués. Pendant cette première ascension, nous croisons de nombreux jardins et cultures maraîchères. La végétation y est abondante, les troncs sont parfois énormes et la hauteur de certains arbres est gigantesque ! Bref, une végétation tropicale dans toute sa splendeur.

Nous passons devant le radar de Tahiti et le centre hertzien. Nous nous y garons, c'est ici, en fin de piste, que commence notre randonnée.

Un panneau indique qu'il faut 3h pour faire l'aller-retour, sois 1h30 pour atteindre le mont Marau. Déjà, première surprise, puisque notre livre de randonnée indique que 45 minutes suffisent pour l'atteindre. Seconde surprise, concernant l'ascension, jugé "très difficile" selon le panneau, le guide lui précise " randonnée sans grandes difficultés". Bon ! Qui croire ? Nous sommes bien équipés, avec suffisamment d'eau et de gâteaux en cas de difficultés. Habitués à faire de longues et difficiles ascensions des différents pics dans les Pyrénées, cela ne nous fait pas peur...


On avance, et là, nous sommes envahis par les nuages.

Nous sommes surpris par l'abondance de la végétation tropicale partout présence jusqu'aux plus hauts sommets. Le petit "sentier" que nous empruntons à peu de traces de coupe-coupe : les fourrés sont quasiment impénétrables. L'humidité y est tellement importante que les fourrés nous ont trempés jusqu’aux bras ! Des vallonnements se succèdent, montées et descentes, certaines accusées.

L’antenne de Tahiti.
Le sentier est là dedans, oui, oui !

On marche sur un sol meuble parmi les fougères griffantes (nous sommes parti en short, du coup nos chaussettes ont été fortement utiles pour épargner nos jambes) et la mousse. Quelques roches et racines rendent parfois l'ascension plus difficile, avec notamment quelques passages raides où la présence de câbles et de corde assure une aide bien précieuse.

Sur la crête 

La visibilité sur la crête est réduite, mais nous y voyons bien suffisamment. Nous devinons lors de certains passages des pentes très vertigineuses de part et d'autres de la crête très étroite sur laquelle nous nous trouvons. La vue doit être magnifique par temps dégagés !

Ligne de crête 
Pendant 10 secondes, nous y avons cru ... mais non !

Après 1h30 d'ascension, nous voilà arrivé au sommet du mont Marau à 1493 m d'altitude et nous y voyons ... rien ! Nous savons que de là nous avons une vue imprenable, mais nous ne distinguons pas grand-chose à part notre crête !

Au sommet !
Viens le temps de faire demi-tour. Le retour se fera en grande partie sous la pluie, sur chemin glissant, alors qu'à 1500 m plus bas, le soleil rayonne (mais nous ne le savons pas encore !).




La difficulté de ce Mont ne réside pas dans le dénivelé, bien qu'il y ait des pentes très abruptes ! C'est la végétation luxuriante qui empêche ou rend très difficile la progression : devoir monter les jambes jusqu'à hauteur de l'estomac peut très vite devenir un calvaire, surtout pour une personne non entraînée. Cette ascension ne peut pas être à la portée de chacun (surtout si le sentier n'est pas débroussaillée) et notamment des enfants ou personnes assujettis au vertige. Prévoir une bonne chaussure de randonnée et non des baskets, le chemin humide est très glissant.

Ascension à refaire, par temps dégagé pour savourer pleinement les paysages après l'effort fourni et le bonheur ressenti à l'arrivée au sommet ...

L'heure du repos ...

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