jeudi 22 décembre 2016

Le mois des traditions !

Décembre est arrivé avec ses nombreuses traditions. Cela a commencé par la Saint-Eloi, la fête des "mécanos". Nous avons déjà eu l'occasion de vous en parler. Pour faire court, ce jour-là, on oublie les grades, c'est un jour de convivialité ou tout le monde se réunit. En général, des repas sont organisés. Ici comme tous les ans, en plus d'un repas une série de jeux est organisé par équipes. Cette année, Rémi et ses collègues déguisés en tiki (signifie "dieu" en tahitien) ont remporté le trophée qu'ils n'avaient pas remporté l'année dernière.

Rémi, à droite !
Un tracma (un tracteur aéronef, vous savez ce qui sert à pousser les avions sur les pistes) ainsi qu'un vélo (utilisé notamment lors des jeux) ont été déguisé en casa, (avion sur lequel Rémi travaille).



Voilà l'équipe gagnante avec leur trophée !

Hinatea de son côté qui a déjà 4 mois a démarré la diversification alimentaire, autrement dit l'introduction des premières purées de légumes.

Les premières cuillères ont été ... un succès ! Elle a immédiatement compris comment il fallait faire sans repousser avec sa petite langue. Les carottes, les courgettes, les épinards, les patates douces, les haricots verts ... pour le moment elle a tout apprécié et sans grimace ! Nous nous organisons pour préparer ses purées le weekend. Une fois les préparations cuitent et mixées nous versons le contenu dans des petits moules afin d'obtenir la portion souhaitée que nous congelons. Cela nous permet de lui proposer tous les jours une purée maison différente.


Elle change de jour en jour. Elle se retourne... Dos, côté ou ventre, plus rien n'a de secret pour elle depuis plus d'un mois ... et elle gigote tellement qu'il n'est pas rare que le matin nous la retrouvions dans son lit retourné à 180° par rapport à la veille au soir ! Et en général sur le ventre et gazouillant ! Elle a découvert sa voix alors elle en fait profiter toute la maison pendant de longues heures en faisant de longs discours à ses jouets. Ses pieds sont également une belle découverte gustative (même si les mains c'est quand même bien meilleur !).

La chaleur de la saison chaude est bien présente (ainsi que la pluie). La température intérieure en journée tourne autours des 32°c accompagné de 80% d'humidité. Nous dormons plus ou moins bien (30°c dans les chambres la nuit), mais notre vahiné est imperturbable !

Dans quelques jours nous fêterons notre premier Noël à 3. Le premier Noël pour elle qui est bien trop petite pour comprendre mais qui sera pourtant déjà très gâté ! Les lutins n'ont pas chômé cette année !

jeudi 8 décembre 2016

Raid des litchis 2016

C'est avec un nouveau binôme que je me suis attaqué à mon troisième Raid des litchis de Tubuai aux Australes.


Au vu des coureurs déjà rencontrés nous savons d’ores et déjà que la première et deuxième place sont déjà prises. Une troisième place est envisageable mais nous ne connaissons pas les autres coureurs qui peuvent être plus fort que nous.


Nous partons donc dans le peloton de tête. Dès les premières secondes, les deux binômes favoris se détachent et on ne les reverra plus. Avec mon binôme Fabrice avant d'amorcer la première montée dès le 1er kilomètre de la course, nous nous efforçons de nous placer pour prendre provisoirement la troisième place. Fabrice se place devant moi dans la montée. Au fur et à mesure du dénivelé mon rythme cardiaque monte. Il a du mal à redescendre lors des phases de plat. Aie ! Je ne suis pas dans un grand jour, la course va être difficile. Je garde espoir d'un mieux au fil des kilomètres je reste accroché a mon binôme, et monte à la limite de mon potentiel du moment. Derrière quelques équipes s'accrochent.

Nous arrivons en haut, je suis dans le "rouge". Je ne suis plus lucide et j'ai quelques vertiges... il faut ralentir dans la descente afin que je récupère, j'en informe Fabrice puis je m'alimente, boisson énergétique et prise de gel.  Durant la première partie de la descente, nous nous faisons doubler par deux équipes, dans ma tête "nous voilà 5eme". Je profite dans la deuxième partie de la descente qui est beaucoup plus roulante (moins pentue) pour me refaire une santé.

Nous arrivons en bas pour une boucle de 12 km . Notre expérience des courses sur plat peut jouer en notre faveur. Nous avions espéré rattraper une équipe durant le plat, mais à notre grande surprise nous revenons sur les deux équipes dès les premiers kilomètres, et nous les doublons sans aucune difficulté. Nous revoilà à la 3eme place et tentons d'agrandir notre écart avec eux car le plus dur reste à faire et je sais que je vais souffrir au vu de ma forme du jour. Je commence à cogiter, je sens que la troisième place va être compliquée a défendre, j'en informe mon binôme, il me rassure et crois en nos chances.

La dernière montée arrive en vue. Comme lors de la première année, je sens des crampes arrivés, il reste encore 10 km de montée et de descente (500 mètres de dénivelé positif).  Je vais passer les 10 kilomètres les plus durs de ma vie. Malgré les crampes je force mon corps à continuer, j'ai mal. Fabrice s'occupe de me ravitailler et regarde de temps en temps si personne ne revient de l’arrière.

Les crampes se succèdent : pied, cheville, genou, cuisse, arrière de la cuisse, mollet... Je continue en souffrance. Par deux fois mon corps ne peut plus avancer, tétaniser je crie de douleur et Fabrice vient me décoincer les muscles, je repars au "mental". La dernière descente arrive enfin, roulante, rapide, mais j'avance à une allure ridicule, j'essaie de relancer.

Nous arrivons enfin en bas de la dernière descente, enfin presque. Il manque 300 mètres, 300 mètres de trop, je me sens partir en avant, me rattrape avec une main, tombe sur le dos et me retrouve assis par terre. Je ressens une légère douleur à la cheville, j’appelle Fabrice il faut que je me relève, mais je ne peux pas, mes jambes sont à nouveau tétanisées. Je pense immédiatement aux équipes derrière qui doivent nous rattraper. Il faut que je me relève. Je me relève et repars grimaçant. Une dame, qui m'a vu tomber, me demande de m’arrêter et de m’asseoir. Je lui réponds " non je ne peux pas m’arrêter !"

Il me reste 4 km de plat. Derrière nous, toujours personne, et enfin la dernière ligne droite en vue au bout de 3h23 de course. Ça y est la troisième place est pour nous. Nous franchissons la ligne d'arrivée main dans la main et je m’écroule par terre les jambes tétanisées, les secours viennent autour de moi pour me relever. 


Nous attendons l’équipe a notre poursuite, et nous constatons avec surprise qu'elle termine loin derrière nous avec 9 min d’écart.


Après avoir ôté mes baskets, je me rends compte d'un œdème à la cheville gauche. Je me rend au poste de secours, qui me prodigue les premiers soins (il s'avère après être allé consulter un médecin suivi d'une radio, que je me retrouve avec une belle entorse a la cheville).

Apres 6h de course, toutes les équipes sont arrivées.

mercredi 30 novembre 2016

Au quotidien

La vie suit son cours sous les tropiques. La saison chaude est bien présente. Après avoir essuyé quelques jours de pluie non-stop début novembre, le soleil a fait son grand retour avec des températures et une humidité nettement plus importante. C'est la pleine saison des mangues et des fruits de la passion. Les fleurs bien que présentes tout au long de l'année, foisonnent avec ce climat ... Notre potager, lui, continue de produire, notamment des radis. 


Rémi prépare avec ses collègues la "Saint-Eloi" (la fête des mécaniciens en décembre). Ce weekend il a participé au Raid des Litchis dans l'Archipel des Australes, sur l'île de Tubuai exactement ! Il est rentré avec une belle entorse. Nous reviendrons sur le résultat de la course un peu plus tard.

Marie a repris la danse courant octobre pour son plus grand bonheur ! Elle poursuit également ses révisions en vue d'un concours (réorientation professionnelle).

Et pendant ce temps-là, Hinatea retrouve ses copains à la pouponnière ! Tout se passe à merveille. Nous avons un bébé très calme, très facile à vivre, souriante et qui ne pleure pas ou uniquement en présence d'un biberon devant ses yeux quand elle a faim ! Le repas c'est sacré ! Elle a goûté aux joies de la piscine...En ce moment l'eau est à 30°c dès 9h ... mais elle grimpe vite à 37°c/38°c en surface ! Il y a de quoi vous faire saliver, vous lecteurs de métropole qui entrez doucement dans la saison hivernale agrémentée de froid, de tempête et de neige !


En somme, une vie paisible sous les cocotiers.

mercredi 23 novembre 2016

Planche a voile à Maupiti

Petite vidéo de Rémi à Maupiti...

Soleil, chaleur, planche à voile.


Une fois de plus, n'hésitez pas à la visionner en haute définition.

dimanche 20 novembre 2016

Il court, il court ...

Où qu'il aille, il ne peut s'arrêter... Rémi n'oublie jamais une paire de basket. C'est peut-être même la première chose qu'il place dans la valise quand nous partons en vadrouille ! C'est l'occasion parfois de faire le tour de l'île complet tant les îles sont parfois de taille réduite ...

Footing simple à Maupiti puis en cour de route, nous sommes montés au sommet de l'île (voir ICI) avant de retourner en courant à la pension où nous logions.


Il a participé le 1er octobre à la course les "Foulées du front de mer". Rémi a terminé 23ème sur 328 coureurs. Il fut tout de même un peu déçu de son temps...


Dernièrement, c'est sous la pluie qu'il a terminé 21ème sur 370 participants à la course "Carrefour - Carrefour" (12 kilomètres). Au début du mois il était 13ème au classement des coureurs licenciés à la fédération d'athlétisme de Polynésie française... Pas mal n'est-ce pas ? 

Prochainement, il va participer au Raid des litchis à Tubuai (28 km) dans l'Archipel des Australes. A suivre courant décembre pour le résultat !


mercredi 16 novembre 2016

Juste une mise au point...

Non, promis, on ne vous chantera pas la chanson de Jackie Quartz.

Nous souhaitons juste mettre des petites choses au clair. Ceci est notre blog, nous l'avons créés afin de partager nos merveilleux moments avec nos proches et qu'ils puissent être d'une certaine manière à nos côtés dans notre aventure du bout du monde...

Toutefois, à plusieurs reprises, on nous a fait des remarques. Il faut savoir au cas où finalement certains ne nous connaissent pas véritablement, nous sommes très ouverts et tolérants... Nous acceptons toutes les critiques bonnes et mauvaises pourvues qu'elles soient constructives. Jusqu'à présent nous avons tout écouté sans réagir mais il y a eu une goutte d'eau qui a tout fait déborder.

Un sujet vient régulièrement : la publication d'article de manière irrégulière... 
Devons-nous rappeler que nous vivons sur des petites îles au milieu du Pacifique ? Internet limité, (oui oui, limité vous avez bien vu !), le débit réduit ? Cela vous parle ? Vous avez sans doute oublié mais oui cela a bien existé en métropole il y a de ça des années ! Sur ces îles du bout du monde on apprend à vivre différemment. Nous sommes désolés d'avoir une vie, des activités, des obligations professionnelles et familiales qui ne nous permettent pas toujours de faire des articles. Et parfois, nous n'avons rien à vous raconter tout simplement ! Ne résumez donc pas : "pas d'article = ils ne font rien, et ne sont pas heureux" ! C'est d'une évidence, mais a priori pas pour tout le monde.........

Autre sujet : l'absence de photos de Hinatea... 
Cela nous regarde ! C'est notre fille, nous faisons ce que nous souhaitons de son image... Le blog est public et donc accessible à tout le monde. C'était notre choix de le construire ainsi. Nous assumons nos actes, nos choix, nos propos et notre image. Il y a ceux qui diffusent les images de leurs enfants sur les réseaux sociaux, blog et cie et les autres (nous ne rentrerons pas dans le sujet sur les conséquences de la diffusion des images sur internet ceci est un autre débat......). Nous faisons partie des "autres". Nous la préservons un maximum. Elle sera un jour où l'autre baigné là-dedans, alors le plus tard possible est le mieux et cela ne viendra certainement pas de nous !

Enfin, le choix du prénom de notre fille, certes il peut ne pas plaire à tout le monde mais dans ce cas, s'il vous plaît, gardez-le pour vous......En fait nous ne sommes pas en colère juste extrêmement peinée par la petitesse de certaines personnes. Nous sommes désolés pour vous de voir qu'en réalité votre vie doit être bien terne. Au lieu de nous donner des retours sur nos voyages, sur l’avancement de carrière de Rémi, de prendre des nouvelles de notre fille, vous vous arrêtez à des futilités et au prénom de notre fille qui n'est pas à votre goût.....

Désolés d'être loin. Désolés d'être épanouis. Désolés de vivre nos rêves. Désolés de construire notre vie et notre famille loin de nos proches. Désolés ... non en fait, nous ne sommes pas désolé. Nous sommes juste désolés auprès de nos parents de cet aparté. 

OUI, nous sommes heureux ! 
OUI nous resterons une année supplémentaire et on ne va pas se priver de continuer à prendre un maximum de bonheur ici, loin des cons ...

jeudi 10 novembre 2016

Hinatea, 3 mois

3 mois déjà que Hinatea est née.
5,6 kg pour 60 cm à sa visite du pédiatre hier. 
C'est une grande pipelette (des areuh, en veux tu en voilà) qui fait des nuits de 11 à 12h d'affilée.
Elle est en pleine forme ! 


mercredi 9 novembre 2016

Vacances de septembre, en vidéo

Petite vidéo retraçant quelques souvenirs de nos vacances en famille dernièrement 

Une fois de plus n'hésitez pas à regarder la vidéo en HD.



dimanche 6 novembre 2016

Bonne nouvelle !

Cette année est riche en nouvelles !


En début d'année, Rémi est monté en grade ...
En août, notre petite merveille de vahiné, Hinatea nous a rejoints dans notre aventure polynésienne.

Nous venons d'apprendre que l'aventure va se poursuivre une année de plus ! Le retour vers la métropole est donc prévu pour l'été 2018 ! Vous imaginez bien que nous sommes complètement ravies de cette nouvelle !

Enfin, puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Rémi est passé SOC, c'est-à-dire "de carrière". Un bel aboutissement après 10 années d'engagement. Alors félicitations Rémi !

mardi 1 novembre 2016

Entrée dans la saison cyclonique

Ce jour, le 1er novembre marque l'entrée dans la saison cyclonique. Il est certes idiot de déterminer cela à une date précise mais il convient de démarrer cette période à un moment donné. Nous entrons en réalité en saison chaude, la saison dite des pluies. Les fameuses pluies tropicales qui occasionnent parfois des inondations, de gros dégâts dans les vallées et détériorent les routes ! C'est également une période davantage propice à la prolifération "en masse" des moustiques (toutefois déjà présent toute l'année et à longueur de journée) mais aussi des maladies transmissent par ces derniers tels que la dengue (correspond grosso-modo à une très, très grosse grippe). Le nombre de personnes touché ces dernières semaines dans notre entourage à augmenté...alors protégeons-nous !

Pour l'heure, les températures ont augmenté ainsi que l'humidité. Pendant quelques jours nous avons eu très chaud et beaucoup de pluie (mais dans un laps de temps très court) mais tout est revenu à la "normal". En réalité, c'est le changement de température qui occasionne ce temps un peu instable que l'on a eu pendant quelques jours.



En cas de cyclone, nous savons que nous devrions être évacués. Notre logement est construit avec les normes anticycloniques toutefois nous sommes situés au bord du lagon et donc c'est à cause de la submersion marine liée au cyclone que nous serions évacués. Quelques consignes nous ont été rappelé oralement, puis cela se poursuivra régulièrement à la télévision ou par le biais de prospectus nous rappelant les étapes à suivre suivant la dangerosité et les heures précédant la venue du cyclone.


mercredi 19 octobre 2016

Nana ...

Voilà déjà une semaine que les parents de Marie ont quitté le fenua pour rejoindre la métropole.

8 semaines sur le territoire ou nous avons pu profiter pleinement les uns des autres, découvrir leur deuxième petite fille, et où ils ont pu déambuler à travers la multitude d'îles qu'offre la Polynésie française. 


Ils ont découvert un monde différent de nos sociétés occidentales : une richesse culturelle incroyable, des paysages encore plus fantastiques qu'ils ne l'avaient pensés, une générosité et une gentillesse sans égal de la part de la population. Le tutoiement de rigueur, les sourires et les bonjours dans la rue, les grands moments de partages et de discussions avec ces polynésiens...


 Quoi qu'on en dise, en foulant le sol polynésien, en sortant des grandes routes touristiques, et surtout lorsque l'on est au contact avec cette population franche et souriante, on n'est pas tout à fait pareil au retour...

Merci pour tout !

dimanche 9 octobre 2016

Hinatea, 2 mois

Hinatea, 2 mois. 
Des sourires aux premiers éclats de rire. Le temps file ...


Tikehau, l'île du dépaysement au sable rose

Lors de notre séjour sur Tikehau, nous sommes partis découvrir toutes les merveilles que la nature peut nous offrir, en vélo mais aussi en bateau...

Cet atoll est également appelé "l"île au sable rose". Ce joyau de la nature offre en effet deux palettes de couleurs à ses plages : blanche et rose ! Il faut le voir pour y croire.



Après avoir navigué pendant une grosse demi-heure, nous avons atteint l'île aux oiseaux, l'îlôt Puarua situé au milieu du lagon. C'est ici que vivent des milliers d'oiseaux en toute tranquillité. Ce site protégé est un havre de paix pour toutes les espèces s'y trouvant. Certaines, faute de prédateurs, ne prennent même pas la peine de construire un nid dans les arbres. On les observe à même le sol. Superbe moment !




Par la suite nous sommes allé déjeuner sur un motu privé qui invite à une saine quiétude, une contemplation sans égal dans un environnement unique. Eau cristalline, cocotiers, sable fin, requins à pointe noire, des milliers de poissons. Bref, un motu paradisiaque isolé de tout où l'on se prend pendant quelque heure pour Robinson... Le paradis sur Terre existe vraiment ? Tout est possible.


Le poisson juste péché fut grillé devant nous... et on le mange avec les doigts, c'est encore mieux. Bon, par contre nous avons également attiré toutes les mouches du motu !



Pendant ce temps-là Hinatea nous suit toujours, calme et détendue. Éveillée comme jamais, elle observe tout. Une véritable globe trotteuse. Durant toutes ses vacances, et ce malgré des températures parfois élevées, surtout ici à Tikehau, elle n'a jamais été grognon. Heureusement elle adore boire de l'eau, ce qui nous permet de bien l'hydrater entre deux biberons. Comme quoi, il est tout à fait possible de voyager dans des endroits chauds avec un nourrisson.


Tikehau possède également une curiosité géologique : des blocs de coraux fossilisés et déchiquetés. Ils forment une muraille naturelle et certains blocs s'élèvent à plus de 3 m au-dessus du niveau de la mer. Une légende, celle d'une jeune et belle fille prénommée Hina y est associée : lorsque l'on tapait sur la roche, celle-ci résonnait, ce qui faisait venir les vagues qui remplissaient alors le petit bassin dans lequel Hina, la jeune fille légendaire venait prendre son bain...

Une partie de la cloche de Hina 
Toutes ses merveilles que la nature nous offre, il faut les préserver pour les générations à venir... C'est bien de le dire (et surtout d'agir) mais encore faut-il le voir pour prendre pleinement conscience des enjeux. L'exemple le plus basique du contraste avec nos vies de "métro", c'est l'eau. Sur ces atolls, il n'y a pas d'eau de source, alors ils récupèrent l'eau de pluie. Pensez à ça la prochaine fois que vous laisserez couler l'eau du robinet. On y pense pas toujours car pour nous c'est "normal" d'avoir de l'eau qui sort du robinet et d'avoir la possibilité d'une eau froide ou chaude à convenance. Ici s'ils ne disposent pas de chauffe eau solaire, alors l'eau sera froide lorsque vous irez prendre votre douche (on a beau être sous les tropiques, on apprécie la douche chaude !). Toutes les denrées arrivent par bateau...Alors on oublie vite la viande rouge, les produits frais se résument aux poissons du lagon (midi et soir). Malheureuse est la personne qui n'aime pas ça... On voit la vie autrement, la vie de ces habitants dépend de la nature, ils vivent en osmose. Ils sont heureux de cette vie. Ils nous la font vivre. Un délice d'une vie simple sur un atoll préservé ...


samedi 8 octobre 2016

Tikehau, petite merveille des Tuamotu...

Après neuf jours passés dans l'Archipel de la Société, nous mettons le cap à l'est vers l'Archipel des Tuamotu. Pour cela nous reprenons le bateau pour rejoindre l'aéroport de Raiatea. Vingt minutes de vol plus tard nous faisons une escale à Bora-Bora d'une demi-heure avant de redécoller pour atteindre Tikehau, île encore méconnue pour nous.

Située à 300 kilomètres au nord-est de Tahiti (1h de vol), Tikehau n'est pas une île haute. Tout comme ses îles soeurs, l'ensemble des îles qui composent cet archipel soit 77 îles ("tuamotu" signifiant îles nombreuses en tahitien) sont des îles basses coralliennes : des atolls.



Tikehau a la forme d'un anneau presque ovale. Un récif long de 80 km au total, un lagon intérieur faisant presque office de mer intérieure de 26 kilomètres de diamètre. Le nom de l'île (prononcé "tiké how") viendrait d'une légende ancienne. Tii, un homme et sa femme Hau attendaient un enfant. Si c'était une fille, ils avaient convenus de l'appeler Hau. Si c'était un garçon, ce serait Tii. Ce fut un garçon mais les parents optèrent finalement pour Tiehau signifiant "aller chercher la paix". Puis Tiehau fut changé en Tikehau, "atterrissage paisible".


550 habitants vivent en toute quiétude sur ce petit bout de terre émergée au milieu du Pacifique. L'unique village de l'île, Tuherahera concentre presque l'ensemble de la population (quelques personnes vivent sur d'autres motu). On y trouve deux épiceries, un snack, une infirmerie, un bureau de poste, une école (dès le collège les enfants doivent quitter l'île pour poursuivre leur scolarité) mais pas de banque, ni de distributeurs de billets. Il faut alors venir avec suffisamment d'espèce ou détenir un chéquier local. L'atoll fut à plusieurs reprises balayées par des cyclones, on y trouve alors au centre du village, un abri de survie.

L'abri de survie de Tikehau
L'activité économique de l'île est largement dominée par la pêche. C'est une des principales sources d'approvisionnement en poissons de lagon du marché de Papeete (jusqu'à 200 tonnes par an). Mais l'autre activité est la coprahculture. Le coprah extrait de la noix de coco est majoritairement destiné à l'Huilerie de Tahiti qui fera notamment du monoï. Sur place est fabriquée une huile dite vierge de coco  (100 à 150 litres par mois).

L'activité touristique est la troisième source économique de l'île...mais celà reste tout de même assez réduit, nous sommes bien loin des autres atolls touristiques tel que Rangiroa ou Fakarava. Une douzaine de pensions de famille permettent d’accueillir des touristes comme nous qui cherchent la tranquillité, la vie simple et calme des atolls mais également qui veulent découvrir les merveilles naturelles qu'abrite Tikehau...

A suivre ...

Notre pension 


NB : Nos photos ne sont pas retouchées ... le vert est bien vif tout comme la couleur du ciel ! 

vendredi 7 octobre 2016

Tahaa, la vanille du Pacifique

Tahaa est un petit bijou. En effet, il faut noter l'absence d'aérodrome qui rend donc l'île dépendante des liaisons maritimes, tout arrive et repart par bateau. Souvenez-vous, nous avions voyagé sur un cargo mixte qui se rendait notamment ici. Bien évidemment cette impression d'autarcie est un frein à l'expansion économique de cette très belle île.




Elle a pu garder une atmosphère villageoise, une vie rurale tranquille, où les 5000 habitants de l'île vivent en toute simplicité. Pêche, récolte du coprah (noix de coco), de la vanille (la meilleure de la Polynésie), quelques pensions de famille pour l’accueil des touristes et plaisanciers et quelques perliculteurs ... voilà les principaux centres économiques de Tahaa. Ici on ne trouvera pas de transport public, deux/trois supérettes sont présentes sur l'île, de quoi trouver tout le nécessaire mais pour des objets plus précis, il faudra se rendre à Raiatea, située à 4 kilomètres de là. Nous avons par ailleurs fait quelques courses à Raiatea avant d'embarquer sur notre taxi-boat qui nous a amenés à Tahaa.



C'est avec beaucoup de plaisir que nous avons re-decouvert cette île avec un soleil radieux. Lors de notre visite de l'île nous avons pour la première fois pu assister à la greffe perlière. Fascinant à quelle vitesse cela est fait (la personne pouvait en faire jusqu'à 400 par jour !). Pour tout savoir sur la perle, c'est ICI.


Les parents de Marie ont ainsi pu découvrir en visitant une vanilleraie, le long et difficile processus qu'est la production de la vanille. D'ailleurs c'est d'ici que provient la vanille des grandes cuisines européennes et notamment parisiennes telle que dans les restaurants Jules Verne en haut de la Tour Eiffel, Fauchon, ou encore La Tour d'Argent. Pour tout savoir sur la vanille, nous vous invitons à relire cet article : ICI.



Petite astuce, qu'il est bon de rappeler : rien ne vous oblige à ouvrir une gousse pour la cuisine. Pour un dessert par exemple, laissez la entière dans du lait, une fois le lait chaud, enlevez la gousse, rincez la et laissez la sécher, puis rangez là dans un bocal hermétique. Vous pourrez ensuite reproduire cette opération jusqu'à 5 fois ! Autre possibilité, vous coupez la gousse en plusieurs morceaux dans un bocal et vous les recouvrez de rhum, et de temps en temps rajoutez-en car la vanille va se gorger de rhum... Après faites vous plaisir dans vos préparations culinaires !


Nous avons également visité la distillerie de Pari Pari. Ils récupèrent la canne à sucre qu'ils broient afin d'en extraire le jus. Ce dernier est placé en cuve puis expédié par bateau vers Moorea pour y faire du rhum à 40, 50 et 55° (que nous n'avons pas manqué de goûter ...). 



En parallèle, ils transforment également la noix de coco. Un appareil va dans un premier temps râper la chair de la noix (amande). Elle sera notamment pressée pour y extraire l'huile puis filtrée à plusieurs reprises afin d'obtenir de l'huile de coco pur. Le reste des déchets de la coco sont transformés en copeaux, servant d'alimentation pour animaux ou d’engrais. On utilise l'huile de coco dans l'alimentation comme huile de cuisson par exemple ou en cosmétique pour hydrater la peau. D'ailleurs Hinatea y a droit régulièrement, c'est naturel (absence d'agent chimique et aucun ajout, ni d'arôme) et local.


Une fois de plus nous avons apprécié ces moments, et ces visites culturelles, riches de partages avec les locaux...