mardi 18 novembre 2014

Le Mont Aorai ... 1ère tentative !

Le Mont Aorai est le 2ème sommet le plus élevé de Tahiti. Il culmine a 2066 mètres. Pendant plusieurs jours nous n'avons pas eu un seul petit nuage surtout le matin, les sommets étaient dégagés, alors forcément, nous avons été tenté de faire cette ascension.

Le 10 novembre, réveil matinal, et bingo pas un seul petit nuage ! Ni une ni deux, on se prépare, Marie s'est occupé de préparer le pique-nique classique (pâte, jambon, fromage), Rémi des sacs à dos et des gourdes. 

Nous sommes parti en 4x4 jusqu'à Pirae, ville touchant Papeete. A partir de là, direction le Belvédère ! La route est étroite et par endroits un peu mauvaise, mais toutes les voitures peuvent y aller sans problème. Nous enchaînons les lacets pendant un peu plus de 5 kilomètres. Nous arrivons à 650 m d'altitude avec une vue plongeante et panoramique sur Faaa, Moorea, Papeete, Pirae et jusqu'à Mahina ! Superbe !  D'ici les couchers de soleil sur la mer doivent être sublime !



Le Belvédère n'est pas qu'un panorama, c'est (était) aussi un restaurant servant des raclettes et autres plats bien consistants des montagnes (après tout nous sommes en altitude), mais qui semble avoir fermé.

Nous nous garons, nous prenons nos sacs à dos et bâtons et c'est parti ! Le sentier longe d'abord un camp militaire. Nous suivons quelques poules (et oui décidément elles sont partout celles-là !). Le sentier est plutôt étroit, nous marchons en fil indienne, mais très agréable, nous longeons de superbes panoramas dont la crête du Mont Marau (souvenez-vous c'est randonnée que nous avons faite dans les nuages au tout début où nous étions arrivés).

Le soleil ici tape particulièrement fort (quelle que soit l'heure), il brûle même alors autant dire que lorsque l'on marche pendant une heure en plein soleil, on transpire et avec le sac à dos on "souffre" un peu plus que d'habitude. Bref, une randonnée même facile peut très vite devenir très éprouvante avec le soleil ! La première heure a été difficile de ce point de vue, mais le sentier n'était pas difficile pour nous (léger faux plat montant), même s'il y a quelques passages avec cordes pour nous aider parce que certaines parties peuvent être (très) glissantes surtout en descente ! Après une bonne heure de marche nous arrivons au col Hamuta, situé à 900 m d'altitude. Le mot a été "whaou" ! Nous sommes toujours fascinés par ces crêtes, ses flancs de montagne ... on tente d'imaginer le volcan et les coulées de lave, bref l'activité volcanique qui a façonné tout cela.

Au col, dans le fond les crêtes du Mont Marau
Au col. Moorea dans le fond
Le Mont Aorai dans le fond
Vue au dessus du col. Moorea sur la gauche, au milieu, nous distinguons le chemin, sur la droite Papeete
Nous nous remettons en marche pour atteindre 2h plus tard Fare Mato situé à 1403 m d'altitude. C'est un premier refuge qui sert d'abri mais aussi de réservoir d'eau. Nous nous attardons pas et continuons notre chemin. Le temps s'est couvert, il n'y a pas du tout de vent et c'est même étouffant. Nous avons réellement la sensation d'être dans un hammam. Les quelques pierres, sur notre chemin où nous devons poser les mains pour avancer, sont brûlantes !

Les toilettes en pleine nature 
Refuge à 1400 mètres d'altitude
A partir du refuge, le chemin se complique. Nous marchons sur une crête étroite avec de sacrés passages difficiles. Celà commence par le passage du rocher du Diable (et il porte bien son nom !). C'est de l'escalade. Des cordes assurent le passage, mais il est difficile pour Marie d'avancer. En effet certain passage l'oblige à lever les jambes jusqu'à la poitrine, parfois il lui est impossible de passer des murs, alors Rémi tant bien que mal la soulève pour l'aider a passer. Cette partie est très éprouvante ... nous avançons que très lentement.

Les cordes nous aidant 
Mur de terre a grimper !

Le temps se couvre, sans un signe de mauvais temps pour autant, il fait chaud, et nous approchons doucement de la fin de matinée, ce qui est déjà tard si l'on envisage l'ascension du Mont qui est encore très loin de nous 



Finalement après un peu plus de 4h30 de randonnée nous nous arrêtons pour pique-niquer au pied du Mont Aorai. A priori il nous reste 1h30 de marche pour atteindre le sommet...

Au pied du Mont Aorai !
Nous décidons donc que notre ascension s'arrêtera là pour nous pour aujourd'hui. Un peu déçu forcement, parce que nous sommes habitués à atteindre les sommets et les pics dans les Pyrénées ... mais ici, la difficulté est complètement autre. Autant dire pour ceux qui connaissent les pics du Canigou, du Carlit, du Péric et cie, ils sont à côté de ceux d'ici, d'une facilité déconcertante. Nous avons perdu beaucoup de temps à "escalader" les parois rocheuses et les murs de terres. Nous sommes fatigués et il y a encore toute la descente à faire, et  cela demande beaucoup plus de concentrations, il est donc très prudent de rebrousser chemin. La descente s'est faite à un meilleur rythme, et avec plusieurs chutes pour Marie (sol très glissant) ! Nous faisons une bonne halte au refuge où nous remplissons deux de nos quatre gourdes (nous avons bu 6 litres jusque-là !).

Nous atteignons la voiture à 17h30 ... Nous avons fait 9h de randonnée, sans compter les arrêts. Nous sommes littéralement usés !  9h de randonnée, 1100 de dénivelé positif puis, 1100 m de dénivelé négatif, presque 16 kilomètres de marche ... il faut être fou ! 

Nous ne resterons pas sur un échec, nous referons cette ascension vers le Mont Aorai, qui offre un panorama à couper le souffle. Alors la prochaine fois, nous prendrons avec nous un réchaud et nos duvets pour dormir au second refuge, que nous n'avons pas atteint, mais qui était visiblement à 15/30 minutes de marche. Puis au petit matin, c'est à la lampe frontale que nous finirons la dernière partie d'ascension afin d'admirer le lever du soleil sur Tahiti, sur le Diadème, sur la baie de Papeete, avec Moorea en toile de fond...

samedi 15 novembre 2014

A la Une !

Petite photo souvenir qui est parue dans la Dépêche de Tahiti, journal local. Il s'agissait d'une course de 12 kilomètres reliant deux Carrefour (Arue - Punaauia), et qui est appelée Carrefour-Carrefour.

Rémi est parti en première ligne et se retrouve sur la photo du départ. Vous l'avez trouvé ?


Il termine 37ème sur 258 participants, bouclant un peu plus de 12 kilomètres en 51 minutes.

mercredi 12 novembre 2014

Au quotidien : métro, boulot, dodo ?! Loin de tout ça : avion, plage, poissons, bijoux et dodo !

Nous avons définitivement pris un bon rythme de vie ici. Nous apprecions toujours notre vie ici. Nous avons des semaines assez chargées et la fatigue se fait sentir chaque soir. Rémi enchaîne les permanences, du matin et d'après midi, incluant les alertes du weekend.

Marie travaille à la bibliothèque de l'armée quelques heures par semaine. Niveau lecture, il y a du choix, pour tout le monde ! Rémi en profite pour emprunter beaucoup de bandes dessinées. On ne change pas les habitudes, quoi que, cela fait tout de même quelques mois qu'il en a pas acheté une ! Ceux qui le connaissent savent combien cela est rare ! Et oui, Rémi est un grand amateur de BD (et non un collectionneur !), il en a 600 environ.

Lorsqu'elle n'est pas à la bibliothèque, Marie s'occupe toujours autant et fabrique des petites choses, comme des bijoux ou un dessous de plat en mosaïque. Bientôt elle apprendra la technique pour faire un tifaifai (patchwork). Elle fera un couvre lit de 2m sur 2 m avec des motifs orientés Polynésie (mais pas de fleur), le tout à la main, autant dire que ça va être long !

Dessous de plat, ici sans le joint
Un des bracelets fait par Marie
Nous sommes donc allé acheter tout le nécessaire pour faire tout celà, draps de couleurs différentes, fil à bâtir ... bref le nécessaire de couture.Tous ces petits outils de création ont trouvé leur place dans sa boite à outils.

Nous nous accordons des petites sorties restaurant, plages, moments entre collègues quand le temps nous le permet, puisque la saison des pluies arrive tout doucement.

Muffins aux trois chocolats
Petit apéritif : début du weekend !
Le mois d'octobre a été particulièrement instable, beau temps le matin puis pluie puis de nouveau le soleil ... ce qui complique parfois notre organisation. Là, pour le moment, le mois de novembre est beau et chaud ! Nous savourons avant les déluges à venir !

Quand il pleut ... !
Petite matinée à la plage avec Moorea au fond !
Petit poisson dans l'eau 


Nous avons acheté les cadeaux de Noël pour nos proches. Les colis ne vont d'ailleurs pas tarder à partir ... 

Nous continuons nos séances d’entraînements au club d'athlétisme. Nous nous sommes bien acclimatés à la température et l'humidité avec la pratique sportive. Au club, nous sommes entourés d'un bon groupe. Nous nous entraînons tous ensemble pour préparer nos courses, même si chacun suit un programme d’entraînement spécifique. Rémi, lui, en parallèle s’entraîne avec un collègue, ils préparent le Raid Litchis, 28,7 kilomètres situés à Tubuai, dans l'Archipel des Australes. Ce raid a lieu le dernier weekend du mois de novembre. Article a ce sujet début décembre avec peut être des photos (Marie ne sera pas du voyage).

Nous profitons chaque soir d'un beau spectacle : les couchers de soleil derrière Moorea. Chaque soir, une luminosité, des couleurs différentes.

Moorea depuis le balcon 

mardi 4 novembre 2014

Mission aux Tuamotu

Léonard de Vinci a dit un jour " Une fois que vous aurez goûté au vol, vous marcherez à jamais les yeux tournés vers le ciel, car c'est là que vous êtes allés et c'est là que toujours vous désirerez ardemment retourner ". Rémi a cette chance de pouvoir voler et il vous le fait partager.


Il y a quelque temps il a effectué une mission. Fangatau - Tatakoto - Pukapuka - Fakahina - Napuka. Ces noms ne vous parlent pas ... et à nous non plus (au départ). Il nous a fallu un petit moment avant de trouver ces îles sur une carte...elles sont petites et les noms pas toujours indiqués !

En bleu les îles où sont allés Rémi et ses collègues !
Ce sont des îles situées dans l'archipel des Tuamotu. Quelques îles de l'archipel font le paradis des quelques touristes comme Fakarava, Tikehau. Mais là, pas de touristes à l'horizon ! Non personne. Et pour cause ....

Un atoll des Tuamotu
Souvenez-vous du cargo mixte lors de notre voyage vers Raiatea et Tahaa. Ici aussi, un cargo vient approvisionner les îles en denrées, sauf qu'à la différence de Raiatea et compagnie ici, le cargo ne vient qu'une fois par mois. Oui question isolement, ils sont isolés ! Un avion vient 1 fois tous les 15 jours (attention ça n'est pas un airbus, loin de là !). Nous imaginons qu'ils apportent également quelques vivres à ce moment-là. 



Forcement du fait de l'isolement, l'arrivée d'un avion attire et d'autant plus ceux de l'armée. Pour la petite histoire, les Polynésiens sont très respectueux et même très fiers de l'armée française, et c'est un honneur pour eux d'avoir un fils, un frère engagé dans l'armée française. L'arrivée de Rémi et ses collègues étaient donc d'autant plus attendues. 



Sur toutes ces îles, à chaque fois la même scène : le village (voir l'île) entier était réuni sur la seule piste, pour les accueillir. Oui, petites îles, moins de 300 habitants qui vivent essentiellement de la pêche. Elus, écoliers avec leur maîtresse ... tous là pour les accueillir. 

Rue principale sur une des îles
Rémi et ses collègues n'ont pas échappé à la tradition de recevoir un collier de fleurs pour leur souhaiter la bienvenue. Un papa a demandé à Rémi s'il avait le droit de le prendre en photo avec sa petite fille, ce qu'il a accepté avec grand plaisir. Les enfants ont pu avec joie monter à bord de l'avion et ainsi découvrir le cockpit. Ils étaient heureux. Une professeur des écoles, les a interviewé avec son téléphone ... de quoi alimenter son programme scolaire en parlant aviation. 


Au moment de partir, même scénario. Rémi étant le dernier à monter à bord à chaque fois, faisait un signe de la main aux habitants, qui eux lui répondaient également, avec de grands sourires. Parfois il est difficile de retranscrire le ressentis mais ses moments étaient forts.

Retour sur Tahiti
Retour sur Tahiti
Ce sont ses tranches de vies, ses petits bouts de rien mais qui font tout ici. Ces moments forts qui rendent la vie plus douce et encore plus agréable sous les tropiques. Découvrir ces "ailleurs", ces vies sur ses îles du bout du monde. Et puis profiter, savourer, rester humble et partager ces expériences très riches humainement... Une leçon de vie et c'est ce qui rends si beau ce séjour en Polynésie française.


samedi 1 novembre 2014

Les colis vers la Polynésie !

Voilà un article qui n’intéressera certainement pas tout le monde, mais bien utile pour nos proches et aux futurs expatriés ! 

Nous sommes bel est bien en Outre-Mer ! Si vous allez à la poste pour nous envoyer un colis, et que vous précisez Polynésie Française, vous allez certainement faire répéter la somme au postier "combien ?!??? (cela peut monter jusque 300 euros pour 10 kilos selon le transporteur : DHL, Fedex etc.).



Nous vous imaginons tous, en train de lire le montant avec les yeux grands ouverts ... Bon, nous ne vous faisons pas un article pour rien, car vous pouvez nous envoyer des colis à moindres frais !

La seule condition c'est de dépendre d'un secteur postal et malheureusement ça n'est pas le cas de tout le monde. Bon nombre d’épouses (ou d’époux) de militaires (mais pas que !) connaissent les secteurs postaux ! Quand nos militaires sont sur des théâtres d'opération extérieure (les fameuses OPEX), nous pouvons (bien souvent), leur envoyer un peu de réconfort (des petits mots, des photos, des petites douceurs sucrées et salées, du gel douche etc, mais surtout jamais de chocolat : là beaucoup vont sourire et vont se reconnaître, car oui l'envoie de chocolat en Afrique, n'est pas fortement conseillés, en tout cas, nous vous garantissons pas l'état à l'arrivée !). 

Souvenir de préparation de colis pour Rémi et ses collègues lors d'une OPEX.
Afin de garantir leur sécurité, nous ne pouvons pas indiquer l'adresse du lieu où ils se trouvent. Nous envoyons donc les colis via un secteur postal, un code, dont le courrier sera pris en charge par l'armée à partir de Paris. Ce qui nous permet d'envoyer un colis hors France, hors Europe, au prix d'un colis en métropole ET surtout avec un colis FRANCE ! Nous insistons sur ça, parce que certaines postes tentent de vendre des colis internationaux ... alors que non, c'est bel et bien un colis France, même s'ils sont en Afrique (SI et seulement SI, "Secteur Postal", dit SP) !

Bon, revenons à nos moutons, si on ne vous a pas perdu ... Vous pouvez donc, nous envoyer des colis à moindres frais en Polynésie à condition d'y avoir un secteur postal. Ici les secteurs postaux "SP", n'existent pas. Tout ce blabla pour ça ?! Mais non, rassurez-vous ! Sur notre adresse que nos proches ont, apparaît "PAPEETE CMP" (même si vous ne résidez pas sur Papeete comme c'est le cas pour nous). Le "CMP" correspond finalement d'une certaine façon aux SP ! Alors bon, maintenant le plus intéressant : les prix ! 

Exemple : un colis de 7 kilos (déjà pas mal !) reviens grâce à ce CMP à 14 euros !

Oh mais c'est génial ! Et oui ... ! Encore faut-il le savoir ! 
Et en métropole ce n'est pas gagnée si votre agence postale ne le sait pas... N'hésitez pas à en faire plusieurs s'ils soutiennent que ça n'est pas possible. Nous vous le garantissons !

Autre chose : vous allez remplir des papiers pour le passage du colis à la douane (dédouanement de l'envoi, "inventaire" du colis et le montant estimé) Ici, il existe une taxe sur les colis et envois postaux. Nous n'allons pas vous embrouiller plus que ça en vous donnant trop d'informations. Sachez juste que l'achat du colis + assurance + le montant de ce qu'il y a dedans, ne doit PAS dépasser 20000 francs pacifique, soit 168 euros. Au delà, nous serons soumis à une taxation de 20 % (origine UE) ou 30 % (origine hors UE).

Alors après vous pouvez comme certaines personnes le font prendre le risque, déclarer que la valeur du colis vaux moins de 168 euros alors qu'elle en vaut bien plus, mais gare à la douane, qui ouvre quand même les colis de temps en temps... et là, nous vous garantissons que nous allons être très lourdement taxés ! Certains en ont fait les frais (et c'est le cas de le dire) !

Concernant le contenu, pas de produits dangereux, pas d'armes, ni d'aérosols, ni thés, ni alcools etc., 

Pour en savoir plus sur ce que vous pouvez ou non envoyer : 
http://www.ispf.pf/bases/Repertoires/CommerceExterieur/TarifsDouanes/tarifdesdouanes2013.aspx

En résumé pour les colis : 
  • Prendre un colis international (ou un carton perso très résistant  - mais être certain que l'assurance le couvre également au cas ou !)
  • Volume que vous souhaitez (pas plus de 20 kilos)
  • Précisez immédiatement avant de payer, que la destination est un secteur postal en Polynésie !
  • La totalité du colis (colis + contenu + assurance) ne doit pas dépasser 168 euros (au 1er septembre 2014).