samedi 30 décembre 2017

Dernier article de l'année 2017 !

Nous envisageons notre retour, jour après jour avec sérénité et beaucoup d'envie. Attention, ne tirez pas de conclusion hâtive : nous sommes heureux ici mais après 3 ans et demi sans avoir remis le pied en métropole, un certain manque s'est installé. Nous profitons pleinement de notre situation à Tahiti, en savourant chaque jour les plaisirs qu'offre ce territoire d'outre-mer et le plaisir est réel d'autant plus que nous savons qu'il est éphémère, et qu'il s'arrêtera dans 6 mois.


Cela fait 3 ans et demi que nous ne sommes pas rentrés en métropole. Trois ans, c'est long et court à la fois. Nous nous souvenons de nos premiers pas sur le sol polynésiens, de l'odeur enivrante des colliers de fleurs, cela nous parait bien loin, et si proche à la fois. Ces années sont passées à une vitesse folle. Demain, nous laisserons la place à d'autres aventuriers prêts a vivre des émotions et expériences intenses. Nous ne reprendrons pas la vie où nous l'avons laissé en métropole. Déjà, parce que nous savons que ne revenons pas là où nous étions (nous ne savons pas toutefois où nous sommes affectés), mais aussi et surtout nous revenons en construisant une nouvelle vie, à trois, avec la formidable expérience d'avoir vécu sur une île au bout du monde (avec les avantages et les inconvénient que cela implique). Nous n'avons plus les mêmes attentes, ni les mêmes envies. Nous n'avons plus la même manière de consommer ni la même philosophie de vie. On ne peut pas rentrer et faire comme si rien avait existé. On ne rentre pas pour dire "voilà c'est terminé, on passe à autre chose". Non. Il y aura un temps de réadaptation et la Polynésie française sera notre "madeleine de Proust". Des actes, des odeurs, des sensations, des musiques qui brutalement remonteront à la surface et seront chargées d'émotions. Non, on ne peut pas revenir "indemne" de cette formidable expérience qui nous a fait avancer, grandir et nous a rendu parents. Non la parenthèse "Tahiti" ne peut pas se refermer et d'ailleurs a t-elle réellement existé ? Nous sommes réalistes et déterminés : il y a un avant Tahiti, un pendant, et un après avec des petits points "à suivre", avec l'envie d'y revenir dans un coin de notre tête dans quelques années, pour Hinatea, la terre qui l'a vue naître, et pour nous aussi, avouons-le.

Nous retrouverons avec plaisirs toutes ses petites choses certainement anodines pour beaucoup de personnes, mais qui pour nous, sont presque devenue "étrangères" : les saisons, le froid, la neige, l'odeur de certains plats, que nous ne faisons pas à Tahiti, s'endormir dans sous une épaisse couette...grelotter plutôt que de transpirer. Bref, nous profiterons et nous nous délecterons des autres plaisirs simples de la vie qu'offre la métropole.

Pour l'heure, nous savourons encore et encore de la douceur de vivre qui règne dans ses îles du Pacifique sud et du sourire des Polynésiens. Nous prenons toute cette force qu'ils nous donnent, cette philosophie de vie, cette chaleur humaine. Ces derniers mois passeront bien trop vite ...

Passez tous un beau réveillon et nous vous donnons rendez-vous en 2018 !

2014, notre grand départ à deux.
2018, l'année du grand retour à trois.

samedi 23 décembre 2017

'Ia 'oa'oa e teie Noera !

Nous vous souhaitons de belles et joyeuses fêtes de fin d'année. Si vous avez la chance d'avoir vos proches, profitez-en ! Ce sont des moments précieux qu'il faut savourer pleinement.

Notre dernier Noël sous les tropiques, le dernier à Tahiti, sous la chaleur et l'humidité qui marquent la saison des pluies. Dorénavant, le thermomètre ne descend plus sous les 30°c (excepté lorsqu'il pleut !). Ô chaleur !

Les lutins du Père Noël ont été une nouvelle fois très généreux cette année et tout est arrivé à temps (à 4 jours près !).

Joyeux Noël !
'Ia 'oa'oa e teie Noera !

Ho-Ho-Ho !


dimanche 10 décembre 2017

Bonjour, Décembre !

Nous y voilà. Dernier mois de l'année 2017 avant de mettre le cap sur 2018 et le grand retour.

Nous aimons particulièrement ce mois de l'année, les fêtes, les préparatifs, les décorations, l'ambiance... même si ici les saveurs sont bien différentes sous 30°c et une humidité de 80 %. Notre dernier Noël à Tahiti aura une saveur particulière, car c'est le dernier à trois et sous les tropiques. L'année prochaine il se passera en famille au grand complet dans la fraîcheur et près d'une cheminée (et sous la neige, peut-être !). On peut tout vouloir, tout attendre dans sa vie mais le plus grand des bonheurs que l'on puisse avoir, c'est une famille réunie, après 4 ans passés à l'autre bout du monde !

En attendant, nous avons installé le sapin sous les yeux émerveillés de Hinatea, qui vit son second Noël, mais voilà le premier qui l'intéresse. C'est l'occasion pour elle de découvrir de nouveaux mots (en français ou en tahitien) : sapin, renne, Père-Noël, bonhomme de neige, neige, cadeaux, lutins,...



D'ailleurs, les lutins du père-noël ont eu un souci avec les colis de Noël ! En raison d'une grève du personnel de la compagnie Air France de Tahiti, qui aura duré plusieurs semaines, les colis sont quelque part entre la métropole et le sol Polynésien... Mais Noël n'est pas demain. Ils ont encore 15 jours pour arriver au pied du sapin.

dimanche 19 novembre 2017

Novembre : début de notre dernière saison des pluies !

Novembre est là. Nous sommes entrée dans la saison chaude, la saison des pluies. Notre dernière avant le grand retour en métropole. La pluie, l'humidité et la chaleur sont déjà là et les moustiques également !

Ses dernières semaines ont été très intenses et usantes, et les prochaines semaines et mois n'iront pas en s'améliorant.

Que s'est-il passé ses dernières semaines ?
  • Hinatea a fait une vilaine chute sur la tête, ce qui lui a valu un traumatisme crânien avec une belle plaie sur le front. S'en est suivi un petit tour aux urgences (un dimanche soir) à cause d'une très grosse fièvre et de spasmes inquiétants !
  • Marie a eu la dengue (maladie transmise par les moustiques, qui l'a bien assommée une bonne dizaine de jours). Aujourd'hui plus de symptômes si ce n'est la fatigue encore présente par moments.
  • Rémi, lui, a été pas mal pris par son travail avec notamment l'exercice qui a lieu tous les ans "cyclonex" (simulation d'un cyclone). Et, il n'a pas été non plus épargné par un gros coup de fatigue et de fièvre sans aucun symptôme supplémentaire. Il a également participé a beaucoup de courses depuis le mois de septembre, mais aujourd'hui, le repos est de mise jusqu'à nouvel ordre.
Ci-après, une photo parut dans le journal "La Dépêche de Tahiti", lors du semi-marathon de Tahiti-iti (la partie sud de Tahiti) où Rémi après 21 km dans les jambes a parcouru les cinquante derniers mètres de la course avec sa fille dans les bras. Un moment marquant !

Source : La Dépêche de Tahiti du 23 octobre 2017
Voilà, nos dernières semaines ont été souvent placé sous le signe du repos et de la récupération. Il faut savoir qu'il est fréquent ici, d'avoir de la fièvre sans aucun autre signe particulier et cela peut durer 1 semaine. En tout cas, nous n'avons jamais autant été malade que depuis que nous sommes ici ! Le climat humide en est la cause et la fatigue aidant, nous ne passons pas au travers des "virus" ou des épidémies !

dimanche 15 octobre 2017

Une journée à Mataiva

Dans le cadre de son travail, Rémi est allé le temps d'une journée, à Mataiva, un atoll située dans l'Archipel des Tuamotu à une heure de vol de Papeete. 



Il ne s'y était encore jamais rendu. Et oui, au bout de 3 ans sur le sol de la Polynésie française, nous n'en avons pas encore fait tout le tour !

Ici l'idée de ce qu'on se fait d'une île prend tout son sens. Isolement, 280 habitants d'après le recensement de 2012, pas de vol quotidien pour s'y rendre, pas de touristes, ou alors ils tiennent sur les dix doigts de la main (et encore !), du soleil, des plages, des eaux translucides... Bref, la douceur de vivre dans son intégralité !

Il est plutôt sympathique ce cadre de travail n'est-ce pas ? Bon, oui, dans le cadre du travail alors pour la visite de l'île s'est râpé, il faut se contenter de quelques prises de vues bien concentrées dans un même lieux, mais qu'importe, c'est magnifique !


Et, pendant ce temps là, à Papeete, temps lourd, nuageux et pluie fine ! Oui, une bonne grisaille ! Là pour le coup le charme opère beaucoup moins !!

mardi 19 septembre 2017

Moments de détente à Moorea

Un ciel bleu sans nuages, le soleil brûlant faisant dorer les peaux, le bruit sourd des vagues du large qui viennent s'écraser sur la barrière de corail,  un lagon translucide aux mille nuances de bleus où des poissons multicolores curieux nagent entre les jambes des baigneurs, le sable chaud et doux dans lequel les pieds viennent trouver refuge, un cocktail frais dans une main, un livre dans une autre, les douces alizées faisant virevolter et entrechoquer les palmes des cocotiers entre elles, les éclats de rire d'enfants faisant des châteaux de sable et sautant dans l'eau... 

A peu de chose près c'est ça que l'on vit lorsque nous allons à Moorea. A peu de chose près, oui ! Sauf, quand il pleut ...


Ce weekend nous y sommes allés pour un moment de détente. A l'origine, Rémi devait participer à un raid. Nous avons appris il y a deux-trois semaines de celà que le raid était annulé, la faute à une baisse des subventions...Mais nous n'avons pas pour autant annulé notre weekend.

Si le vendredi a été placé sous un temps magnifique (bien que venteux), le samedi était humide ! Petite pluie fine toute la journée. Nous nous sommes reposés tous les 3 : un thé, un livre, des jeux avec Hinatea, rien de tel, qu'une journée de détente en famille !

Le dimanche, le beau temps a décidé de revenir. Le retour sur Tahiti en ferry a été l'occasion d'admirer les majestueuses baleines qui sautaient dans le Pacifique pour le bonheur de tous les passagers. Dans ces cas-là il ne faut pas essayer de faire des photos, le spectacle est tellement plus beau à voir. Alors nous tentons d'enregistrer dans un coin de la tête ces moments magiques que nous vivons ici, pour notre ultime année au fenua...


mercredi 30 août 2017

1 an déjà !



* * *  1 an  * * *

Les petites larmes de crocodiles réfugiées dans notre cou lorsqu'elle voit l'un de nous partir ; les éclats de rire qui résonnent dans nos têtes ; les sourires en pagailles qui laissent apparaître ses dents du bonheur d'une blancheur éclatante ; ses petites mains chaudes qui s'agrippent aux nôtres ; ses câlins et ses parties de jeux ; ses étoiles dans les yeux à la vue d'un nouveau livre ; son bonheur immense lorsqu'elle va explorer le jardin avec son râteau de plage ; nos moments de complicité hors du temps le soir lorsque nous sommes à trois dans le canapé, à lui raconter des histoires, le temps semble alors se figer ; s'émerveiller à chaque nouvelle chose acquise ; son petit doigt qui pointe vers ce qu'elle désire avec ses grands yeux bleus qui nous regarde avec tant d'amour. 

Cet amour si grand, qu'elle donne sans pudeur. 

Le temps file : profitons, profitons ... 


Oui, il y a un peu plus d'un an notre vahiné pointé le bout de son nez à Papeete pour donner encore plus de merveille a notre aventure du bout du monde !

jeudi 24 août 2017

Heiva des écoles 2017

Marie n'est pas en reste non plus niveau sport. Elle s'est représentée sur scène avec ses amies danseuses. Elle a pris beaucoup de plaisir et le sourire et les émotions étaient au rendez-vous.


Le spectacle aura duré près de 40 minutes. La troupe de danse étant très nombreuse et la scène petite, l'ensemble des danseuses étaient réparties en petit groupe. Et, afin que chacune puisse se reproduire sur la scène dans la durée impartie, toutes les danses apprissent au cours de l'année n'ont pas pu être dansées... Ainsi, Marie comme l'ensemble des autres groupes s'est contenté de trois danses, trop court mais quel plaisir !



Source : www.lifeislove.eu
Source : http://chickytahiti.com/
La danse tahitienne est d'une grande émotion. Chaque gestes a un sens et cela demande beaucoup de travail pour qu'ils puissent être bien réalisé et surtout qu'il soit fait avec souplesse, grasse et délicatesse. Il dégage de ces chansons et du rythme qu'elles ont une aura, une force que seule les danseuses de Ori Tahiti peuvent comprendre. Beaucoup d'entres vous connaissent le passé de danseuse de Marie et jamais, elle n'a ressenti autant d'émotions dans la danse. Jamais !

C'est le "mana", comme ils disent ici : une force qui vous englobe et vous submerge. Impossible à décrire, elle se vit tout simplement. Sur scène toutes les danseuses de Ori Tahiti donneront sans compter pour l'amour de la danse mais surtout pour l'amour de la culture locale et ça semble se voir sur les visages. Et les spectateurs semblent à chaque fois conquis (les cris du public, ça c'est magique) !



Toute la représentation a été filmé ... et si vous souhaitez voir (ou revoir) Marie danser c'est ICI !

Photo extraite de la soirée filmée !

dimanche 20 août 2017

Course de l'amiral 2017

Quelque temps après la X-Terra, Rémi a participé avec ses collègues a une course de va'a (pirogue traditionnelle) : la course de l'amiral édition 2017. Il avait déjà participé a cette course en 2015. A relire ICI.


C'est à Pirae, commune jouxtant Papeete, face au "Taone", l'hopital de Tahiti que la course démarre. Ce jour-là, le ciel était totalement dégagé laissant place a de splendides points de vue sur les montagnes : le Mont-Aoraï, le Diadème et le Mont-Marau. Un plaisir pour les yeux !


Au programme de la course : 24 kilomètres de lagon et de pleine mer. 


La mise à l'eau
Après que les pirogues aient été bénie par l’aumônier, c'est le top départ pour la course ! Le départ est toujours aussi impressionnant, ça bataille entre pirogue et il faut faire attention à ne pas de percuter (au risque de chavirer ou d'avoir une avarie sur la pirogue !), le peperu doit veiller (il est placé à la 6ème et dernière place du va'a, c'est lui qui a la responsabilité de la direction de la pirogue).

Rémi est en première position dans le va'a, c'est le pilote, il mène la cadence et doit être très régulier, mais doit savoir aussi varier l'allure selon les besoins. Un poste qui lui convient parfaitement pour ce coureur averti.


Avec peu d’entraînements, due à leur obligation professionnelle, ils ont fait un temps plus qu'honorable, laissant présager de beaux résultats avec davantage d’entraînements !

dimanche 6 août 2017

La X-Terra - Trail de Tahiti : 44 km de folie !

Il y a de cela déjà 3 mois Rémi à participé à une course... Oui, on aura mis le temps pour publier cet article, mais notre "routine" quotidienne et nos vacances ne nous ont pas permis d'évoquer ce souvenir plus tôt (et nous ne souhaitions pas diffuser l'article entre deux articles sur la Nouvelle-Zélande et ceux plus récents des Marquises/Australes !).

Bref, si vous vous souvenez bien, lors de notre séjour en Nouvelle-Zélande, nous vous évoquions les entraînements qu'il faisait aux aurores (et dans le froid !)... 

C'était LA course qu'il avait envie de faire à Tahiti : la X-Terra Trail Tahiti 2017. Un parcours nature, en trail donc, long de 44 kilomètres. A noter que l’événement X-Terra est organisé sur un weekend complet avec plusieurs épreuves : triathlon, course en binôme en "run and bike" et enfin le trail.



Il est évident qu'une grosse préparation physique a du être mis en place avant ce gros événement. Il aura fallut 11 semaines d’entraînements avant de pouvoir s'aligner au départ de cette course. 

Si l'on doit résumer les 11 semaines d'entrainement en deux chiffres : 
  • 566 km, 
  • 60 heures de course a pied.  
Autant vous dire que les deux dernières semaines ont été très compliqués par la perte de plaisir et d'envie de courir.

Le jour-J arrive et c'est sans aucune pression que Rémi s'élance. La X-Terra consiste à traverser Tahiti via la splendide vallée de la Papenoo : passage a gué, frôler des cascades, traverser des espaces boisés, des pentes raides et des descentes tout aussi pentues ! Très beau temps sur l'ensemble du parcours, soleil radieux mais qui aura tapé sur la tête lors de la montée principale de la course entre le 10ème et le 15ème kilomètres. Une fois passé le tunnel au sommet de cette ascension (après 2h de course), Rémi entame la descente où l'attendent les autres difficultés du jour. 

Il commence à s'alimenter (barre protéinée) afin de continuer sans trop de problèmes. Mais cela ne se passe pas comme prévu. Un des gros points faibles qu'un coureur de trail peut rencontrer s'est bien l'alimentation sur le long terme. Il a été impossible pour Rémi d'avaler quoi que ce soit pendant cette course. Il n'a pu s'alimenter qu'avec des boissons énergétiques des différents ravitaillements. Bien évidemment sans apport de "carburant" lors d'un si difficile exercice (dénivelé, chaleur, humidité et distance) le corps dit stop. Et après le 33ème kilomètre, à un point de ravitaillement, il dû s'allonger une dizaine de minutes dans l'herbe (plus d’énergie, la tête qui tourne...). Des pompiers établis sur le parcours lui demandent s'il désire abandonner. La réponse est bien entendu non : "Je continue même si je dois finir en marchant ! ". Ce sentant un peu mieux il repart en marchant, et après avoir bu quelques bouteilles de boisson énergétique il pu a nouveau courir. Mais, chose étonnante la dernière grosse difficulté (montée) fut avalée avec une facilité déconcertante ! D'autant plus qu'il se mit à rattraper et à doubler une dizaine de coureurs (qui l'avaient dépassés lors de sa pause) avant de descendre sur l'arrivée où Marie et Hinatea l'attendaient avec impatience ! Rémi boucla ainsi son premier (et pas le dernier) X-Terra en 5h33min !

  
Un résumé en quelques chiffres de la course :
  • 44 kilomètres,
  • 3829 m de dénivelé (positif/négatif),
  • 5h33 min de course 
  • vitesse moyenne 8.2 km/h.
A son arrivée ! 
Voici la vidéo officielle présentant la X-Terra 2017 (d'après des images de 2016), histoire de découvrir où est passé Rémi (par beau temps pour lui !) !


Raivavae : motu piscine !

Si l'envie d'être seul au monde vous prend alors que vous êtes déjà sur une île du bout du monde (une des dernières avant l'Antarctique, il faut le rappeler !), alors vous aimerez sans doute jouer au Robinson sur un motu ! Nous nous sommes régalés tous les cinq ! 

Cet article est surtout présent pour la beauté des yeux ! Il n'y a rien de plus à ajouter, admirer et laissez votre imaginaire faire le reste ... A noter, par rapport aux photos ci-après, que selon l'heure (le soleil montant, au zénith...), les couleurs varient et c'est aussi ça toute la magie de ces merveilleux paysages !






Alors vous aussi ça vous a donné envie d'y aller ?

samedi 29 juillet 2017

Raivavae, la perle aux mille nuances de bleu

Raivavae, la perle...pourquoi avons décidé de la nommer ainsi ? Peut-être parce que c'est, dit-on, l'une des plus belles terres du Pacifique Sud et aussi l'une des îles les plus sauvages... Le "dit-on", mais il faut vous l'avouer, nous vous confirmons que c'est une des plus belles terres que nous ayons vues jusqu'à présent. Nous avons été littéralement séduis par sa beauté !

Les 1000 habitants mènent une vie en toute tranquillité dans les 4 villages de l'île, desservis trois fois par semaine par avion. A l'écart des circuits touristiques classiques, Raivavae est un véritable paradis préservé, tant son île que son lagon et ses nombreux motu paradisiaques ! On aurait même presque peur de vous la faire découvrir et que ça incite, vous, lecteurs à y aller...


Certains disent que Bora-Bora était comme cela il y a cinquante ans...d'autres, que l'île est encore plus jolie ! Nous n'aimons pas particulièrement comparer les îles entre-elles, puisque cela reviendrait presque à comparer deux régions de métropole ! C'est idiot, avouez-le ! Mais, puisque la question revient souvent et pour avoir fait les deux, nous allons déroger à notre règle (pour une fois !). 

Il est vrai que le lagon de Bora-Bora est exceptionnel ! Même par temps gris/pluvieux, il reste d'un bleu magique ! Le cadre est idyllique et le charme et la magie opèrent bien sur ! Si vous avez besoin de vous rafraîchir un peu la mémoire sur Bora-Bora, nous vous invitons a relire nos articles : ICI. Mais Raivavae n'a pas a rougir ! L'île regorge de paysages extraordinaires : un centre de l'île montagneux, escarpé et verdoyant de près de 400 m de hauteur, des plages de sable blanc, un lagon aux mille nuances de bleu, de camaïeu, de turquoise d'une beauté sans égal, un temple d'une blancheur immaculée...







Raivavae, on y va pour le calme enchanteur et surtout il n'y a pas de touristes (pas de complexes touristiques et donc aucune activité nautique mis à part un tour de lagon possible en bateau) ! Nous étions 10 en tout et pour tout sur l'île ! Les deux sont à voir ... mais Raivavae sort sans doute du lot, pour nous en tout cas. L'île nous ressemble et correspond davantage a nos valeurs. 

Alors oui, pour nous (et nous insistons sur le fait que ça ne tient qu'à nous !) Raivavae est au-dessus de Bora-Bora ... en plus frais ! En effet, l'île est située en dessous du tropique du Capricorne et il peut y faire frais. Actuellement, c'est l'hiver chez nous. Et cette année, nous avons l'impression que les températures sont plutôt chaudes. Lors de notre séjour à Raivavae, nous avons connu une nuit très fraîche : 10°c à peine ! Aussi il est important de ne pas oublier sa petite "laine" lors d'un séjour aux Australes (et ses chaussettes aussi !).

Comme presque partout en Polynésie française (hors Tahiti), l'île vit à un rythme très "cool" : pas de bars, pas de discothèque, pas de banque, pas de restaurants/snacks, pas de location de voitures. Pas grand chose vous l'aurez deviné. Les magasins sont petits et vendent tout ce dont vous avez besoin : alimentation générale, quincaillerie, papeterie...Il ne faut pas être difficile et se contenter de peu !

Le plus grand commerce de l'île ! Oui, oui !!
Des vélos à rétropédalage sont mis à disposition dans les pensions de famille, ce qui est utile pour pouvoir faire le tour de l'île, ce que nous n'avons pas manqué de faire. La route est par endroits goudronnée, mais la plupart du temps il s'agit de bétons voire même juste des cailloux. Les maisons et jardins sont extrêmement bien entretenus et les arbustes en fleurs "pullules" ! Magnifique !

Les routes de Raivavae sont verdoyantes !
Ici, comme sur d'autres îles visitées depuis notre arrivée en 2014 en Polynésie française, il n'est pas rare de croiser des cochons attacher à une corde. Ces derniers seront tout simplement mangés lors de grandes occasions (anniversaire, mariage...), car ici la viande est un mets que l'on mange plus rarement : le poisson étant l'aliment de base.


Quand, il y pleut (car oui il y pleut, souvent et longtemps) il n'y a rien à faire... Alors pour les touristes un peu grincheux, mieux vaut aimer la lecture sinon gare à l'ennui (pour les plus addicts : pas d'accès à internet/Wi-Fi dans les pensions de famille). En tout cas, ceux qui vont aux Australes savent pourquoi ils y vont et ce qu'ils cherchent : la tranquillité !

Et si vraiment vous souhaitez être encore davantage tranquille, alors nous vous conseillons de faire un pique-nique sur un motu "à la Robinson".

A suivre...

lundi 24 juillet 2017

L'Archipel des Australes

Après notre périple aux Marquises, nous sommes rentrés sur Tahiti quelques jours ...

La suite de nos vacances en famille devait se dérouler dans un tout autre archipel : les Australes ! "Si loin", c'est ainsi que nous pourrions les appeler les îles qui composent cet archipel. Et, comme son nom l'indique, c'est l'archipel le plus austral (ou méridional) de la Polynésie française.

Source : http://www.cartograf.fr/polynesie_francaise.php
Les îles sont au nombre de 7 et s'étirent sur 1300 kilomètres : Tubuai, Rimatara, Raivavae, Rurutu, Rapa, les îles Maria et Marotiri. A l'exception des deux dernières, cinq îles sont habitées dont l'une d'entre elles, Rapa, la plus éloignée n'est accessible que par bateau (desservie tous les 3 mois).

Source : http://voile-polynesie.com/navigation-3/australes/
Il s'agit d'îles hautes, d'anciens volcans entourés d'un récif barrière (à l'exception de Rapa). Le climat est un peu plus frais que celui de Tahiti (nous avons eu une nuit à 12°c lors de notre séjour) et le sol étant très fertile, c'est en quelque sorte le potager de la Polynésie française : culture du taro, patate douce, tapioca, manioc, pomme de terre, carotte, choux mais aussi tous les fruits tropicaux habituels. C'est le seul archipel qui peut faire pousser des pêches, pommes, poires et litchis.

Les litchis, si vous êtes un lecteur assidu, ils vous évoqueront sans doute quelque chose ! En effet, Rémi est venu à plusieurs reprises aux Australes, à Tubuai notamment, pour participer au Raid des Litchis. Vous ne vous souvenez plus ? A lire ICI et ICI !

L'Archipel est réputé en Polynésie française par son art de vivre, son artisanat réputé pour sa grande qualité : tressage, vannerie notamment. 

Nous avions prévu de visiter deux îles, Rurutu et Raivavae, mais par manque de temps, et comme nous étions dépendants des vols de la compagnie locale (très peu de liaisons entre certaines îles), nous n'avons pu visiter que l'une d'entre elle, Raivavae : un véritable bijoux que vous découvrirez prochainement ! 

Aller aux Australes c'est réellement sortir des sentiers battus puisque peu touristique, y aller c'est chercher l'authenticité et le calme. Le temps semble s'être suspendu, on passe la vitesse inférieure et Papeete semble bien loin ! A découvrir sans attendre ...

jeudi 20 juillet 2017

Nuku Hiva, la belle mystérieuse.

Nuku Hiva est la plus peuplée des îles de l'Archipel des Marquises, mais, c'est aussi la seconde terre la plus vaste de Polynésie française après Tahiti. Pourtant, la population est peu nombreuse. La majorité des 3000 habitants vivant sur l'île résident dans le village principal de Taiohae (là où nous logions) situé dans la baie du même nom, à 1h30 de route de l'aéroport. Hormis Taiohae et quelques hameaux épars, la plus grande partie de l'île est une terre vierge et déserte, et c'est ce qui en fait toute sa beauté ! Il faut donc traverser l'île pour se rendre dans le principal bourg de Nuku Hiva depuis l'aéroport. Les paysages traversés sont grandioses : trajet sinueux au milieu des pins caraïbes (plantées par l'homme), des fougères arborescentes, des canyons profonds... en passant par le plateau de Toovii à 1100 mètres d’altitude (la plus haute route de Polynésie française) où il ne faisait vraiment pas chaud lors de notre passage (brouillard et il pleuvait en plus !).



Lors de notre séjour sur Nuku Hiva, nous nous avons découvert une île à la végétation luxuriante, au relief très escarpé et qui n'est pas, comme d'ailleurs toutes les autres îles de l'archipel, protégé par une barrière de corail.

Ici comme souvent au détour d'un virage, d'un col et au bout d'un long moment de route on se laisse encore surprendre (oui, même après 3 ans sur le territoire !) par Hatiheu un joli village perdu au pied de pitons de basalte. Balayée par une houle, la plage de sable noir rajoute encore de la beauté à ce paysage. Sublime !



Un peu plus loin, après une belle randonnée (dans la boue !) nous atteignons le col de Teavaimoana qui offre une vue splendide sur la baie de Anaho. Celle-ci n'est accessible que par la mer ou par un sentier. C'est sans doute la plus belle plage de l'île avec son sable blanc et ses cocotiers.


Les vallées sont majestueuses et Taipivai est l'une des plus importantes. De nombreuses légendes l'ont pour cadre et Herman Melville (le célèbre écrivain de Moby Dick) s'en est inspiré dans son premier roman Taïpi. Pour la petite histoire, l'écrivain encore méconnu, s'était embarqué sur un baleinier. Lorsqu'il est arrivé à Nuku Hiva, il déserta et fut retenu captif de longues semaine par la tribu des Taipi.

Les sites et vestiges archéologiques sur l'îles sont vastes et très nombreux. Le nombre important de banians (arbre sacré) en témoignent. 



Taiohae, mérite qu'on s'y attarde. Ne cherchez pas de boutiques, il y en deux ou trois. Mais c'est surtout sa douceur de vivre qu'on apprécie. Le front de mer est long et la promenade est agréable.


Sa cathédrale Notre-Dame-des-Iles-Marquises est splendide. Chaque pierre utilisée pour sa construction proviennent de l'archipel : des pierres rouges de Hiva Oa, le grès blanc de Nuku Hiva, les pierres de Ua Pou, de Ua Huka et de Fatu Hiva et la pierre ponce de Tahuata.


Les randonnées y sont très nombreuses sur l'île. Certaines notamment une menant à la majestueuse cascade Vaipo haute de 350 mètres (la 3ème la plus haute du monde). Toutefois, avec la pluie des dernières semaines, il était imprudent de s'y aventurer. Nous avons pu tout de même bien nous balader notamment aux alentours de Taiohae. Nous nous sommes rendus dans la baie Colette sous un soleil de plomb ! Cette balade nous a marqué : nous avons rencontré des vaches sur le chemin, nous ne faisions pas les fiers ... Et, au bout du chemin, lorsque nous atteignons la baie, une belle plage de sable noir ... où Hinatea fera véritablement ses premiers pas toute seule à 10 mois et 2 jours !


La seconde mène à la Sentinelle de l'Ouest. Après une belle marche de 40 minutes et surtout presque 10 minutes d'arrêt avec un cheval sur le chemin... La vue est là aussi splendide ! 


Nuku Hiva a été un gros coup de cœur, remplis d'étonnement pour nous tous. Nous nous attendions pas à ça ! Si vaste, si sauvage. Il y règne une atmosphère véritablement paisible, sauvage et mystique. L'île dégage un petit quelque chose que l'on arrive pas à expliquer. Le mana, une "force spirituelle", sans doute, qui plane autours de nous. Les plaisanciers venus des quatre coin du monde étaient relativement nombreux et on comprends bien pourquoi ... eux aussi sont tout autant charmés que nous ! Nuku Hiva, la belle mystérieuse...Merveilleux souvenirs !