samedi 29 juillet 2017

Raivavae, la perle aux mille nuances de bleu

Raivavae, la perle...pourquoi avons décidé de la nommer ainsi ? Peut-être parce que c'est, dit-on, l'une des plus belles terres du Pacifique Sud et aussi l'une des îles les plus sauvages... Le "dit-on", mais il faut vous l'avouer, nous vous confirmons que c'est une des plus belles terres que nous ayons vues jusqu'à présent. Nous avons été littéralement séduis par sa beauté !

Les 1000 habitants mènent une vie en toute tranquillité dans les 4 villages de l'île, desservis trois fois par semaine par avion. A l'écart des circuits touristiques classiques, Raivavae est un véritable paradis préservé, tant son île que son lagon et ses nombreux motu paradisiaques ! On aurait même presque peur de vous la faire découvrir et que ça incite, vous, lecteurs à y aller...


Certains disent que Bora-Bora était comme cela il y a cinquante ans...d'autres, que l'île est encore plus jolie ! Nous n'aimons pas particulièrement comparer les îles entre-elles, puisque cela reviendrait presque à comparer deux régions de métropole ! C'est idiot, avouez-le ! Mais, puisque la question revient souvent et pour avoir fait les deux, nous allons déroger à notre règle (pour une fois !). 

Il est vrai que le lagon de Bora-Bora est exceptionnel ! Même par temps gris/pluvieux, il reste d'un bleu magique ! Le cadre est idyllique et le charme et la magie opèrent bien sur ! Si vous avez besoin de vous rafraîchir un peu la mémoire sur Bora-Bora, nous vous invitons a relire nos articles : ICI. Mais Raivavae n'a pas a rougir ! L'île regorge de paysages extraordinaires : un centre de l'île montagneux, escarpé et verdoyant de près de 400 m de hauteur, des plages de sable blanc, un lagon aux mille nuances de bleu, de camaïeu, de turquoise d'une beauté sans égal, un temple d'une blancheur immaculée...







Raivavae, on y va pour le calme enchanteur et surtout il n'y a pas de touristes (pas de complexes touristiques et donc aucune activité nautique mis à part un tour de lagon possible en bateau) ! Nous étions 10 en tout et pour tout sur l'île ! Les deux sont à voir ... mais Raivavae sort sans doute du lot, pour nous en tout cas. L'île nous ressemble et correspond davantage a nos valeurs. 

Alors oui, pour nous (et nous insistons sur le fait que ça ne tient qu'à nous !) Raivavae est au-dessus de Bora-Bora ... en plus frais ! En effet, l'île est située en dessous du tropique du Capricorne et il peut y faire frais. Actuellement, c'est l'hiver chez nous. Et cette année, nous avons l'impression que les températures sont plutôt chaudes. Lors de notre séjour à Raivavae, nous avons connu une nuit très fraîche : 10°c à peine ! Aussi il est important de ne pas oublier sa petite "laine" lors d'un séjour aux Australes (et ses chaussettes aussi !).

Comme presque partout en Polynésie française (hors Tahiti), l'île vit à un rythme très "cool" : pas de bars, pas de discothèque, pas de banque, pas de restaurants/snacks, pas de location de voitures. Pas grand chose vous l'aurez deviné. Les magasins sont petits et vendent tout ce dont vous avez besoin : alimentation générale, quincaillerie, papeterie...Il ne faut pas être difficile et se contenter de peu !

Le plus grand commerce de l'île ! Oui, oui !!
Des vélos à rétropédalage sont mis à disposition dans les pensions de famille, ce qui est utile pour pouvoir faire le tour de l'île, ce que nous n'avons pas manqué de faire. La route est par endroits goudronnée, mais la plupart du temps il s'agit de bétons voire même juste des cailloux. Les maisons et jardins sont extrêmement bien entretenus et les arbustes en fleurs "pullules" ! Magnifique !

Les routes de Raivavae sont verdoyantes !
Ici, comme sur d'autres îles visitées depuis notre arrivée en 2014 en Polynésie française, il n'est pas rare de croiser des cochons attacher à une corde. Ces derniers seront tout simplement mangés lors de grandes occasions (anniversaire, mariage...), car ici la viande est un mets que l'on mange plus rarement : le poisson étant l'aliment de base.


Quand, il y pleut (car oui il y pleut, souvent et longtemps) il n'y a rien à faire... Alors pour les touristes un peu grincheux, mieux vaut aimer la lecture sinon gare à l'ennui (pour les plus addicts : pas d'accès à internet/Wi-Fi dans les pensions de famille). En tout cas, ceux qui vont aux Australes savent pourquoi ils y vont et ce qu'ils cherchent : la tranquillité !

Et si vraiment vous souhaitez être encore davantage tranquille, alors nous vous conseillons de faire un pique-nique sur un motu "à la Robinson".

A suivre...

lundi 24 juillet 2017

L'Archipel des Australes

Après notre périple aux Marquises, nous sommes rentrés sur Tahiti quelques jours ...

La suite de nos vacances en famille devait se dérouler dans un tout autre archipel : les Australes ! "Si loin", c'est ainsi que nous pourrions les appeler les îles qui composent cet archipel. Et, comme son nom l'indique, c'est l'archipel le plus austral (ou méridional) de la Polynésie française.

Source : http://www.cartograf.fr/polynesie_francaise.php
Les îles sont au nombre de 7 et s'étirent sur 1300 kilomètres : Tubuai, Rimatara, Raivavae, Rurutu, Rapa, les îles Maria et Marotiri. A l'exception des deux dernières, cinq îles sont habitées dont l'une d'entre elles, Rapa, la plus éloignée n'est accessible que par bateau (desservie tous les 3 mois).

Source : http://voile-polynesie.com/navigation-3/australes/
Il s'agit d'îles hautes, d'anciens volcans entourés d'un récif barrière (à l'exception de Rapa). Le climat est un peu plus frais que celui de Tahiti (nous avons eu une nuit à 12°c lors de notre séjour) et le sol étant très fertile, c'est en quelque sorte le potager de la Polynésie française : culture du taro, patate douce, tapioca, manioc, pomme de terre, carotte, choux mais aussi tous les fruits tropicaux habituels. C'est le seul archipel qui peut faire pousser des pêches, pommes, poires et litchis.

Les litchis, si vous êtes un lecteur assidu, ils vous évoqueront sans doute quelque chose ! En effet, Rémi est venu à plusieurs reprises aux Australes, à Tubuai notamment, pour participer au Raid des Litchis. Vous ne vous souvenez plus ? A lire ICI et ICI !

L'Archipel est réputé en Polynésie française par son art de vivre, son artisanat réputé pour sa grande qualité : tressage, vannerie notamment. 

Nous avions prévu de visiter deux îles, Rurutu et Raivavae, mais par manque de temps, et comme nous étions dépendants des vols de la compagnie locale (très peu de liaisons entre certaines îles), nous n'avons pu visiter que l'une d'entre elle, Raivavae : un véritable bijoux que vous découvrirez prochainement ! 

Aller aux Australes c'est réellement sortir des sentiers battus puisque peu touristique, y aller c'est chercher l'authenticité et le calme. Le temps semble s'être suspendu, on passe la vitesse inférieure et Papeete semble bien loin ! A découvrir sans attendre ...

jeudi 20 juillet 2017

Nuku Hiva, la belle mystérieuse.

Nuku Hiva est la plus peuplée des îles de l'Archipel des Marquises, mais, c'est aussi la seconde terre la plus vaste de Polynésie française après Tahiti. Pourtant, la population est peu nombreuse. La majorité des 3000 habitants vivant sur l'île résident dans le village principal de Taiohae (là où nous logions) situé dans la baie du même nom, à 1h30 de route de l'aéroport. Hormis Taiohae et quelques hameaux épars, la plus grande partie de l'île est une terre vierge et déserte, et c'est ce qui en fait toute sa beauté ! Il faut donc traverser l'île pour se rendre dans le principal bourg de Nuku Hiva depuis l'aéroport. Les paysages traversés sont grandioses : trajet sinueux au milieu des pins caraïbes (plantées par l'homme), des fougères arborescentes, des canyons profonds... en passant par le plateau de Toovii à 1100 mètres d’altitude (la plus haute route de Polynésie française) où il ne faisait vraiment pas chaud lors de notre passage (brouillard et il pleuvait en plus !).



Lors de notre séjour sur Nuku Hiva, nous nous avons découvert une île à la végétation luxuriante, au relief très escarpé et qui n'est pas, comme d'ailleurs toutes les autres îles de l'archipel, protégé par une barrière de corail.

Ici comme souvent au détour d'un virage, d'un col et au bout d'un long moment de route on se laisse encore surprendre (oui, même après 3 ans sur le territoire !) par Hatiheu un joli village perdu au pied de pitons de basalte. Balayée par une houle, la plage de sable noir rajoute encore de la beauté à ce paysage. Sublime !



Un peu plus loin, après une belle randonnée (dans la boue !) nous atteignons le col de Teavaimoana qui offre une vue splendide sur la baie de Anaho. Celle-ci n'est accessible que par la mer ou par un sentier. C'est sans doute la plus belle plage de l'île avec son sable blanc et ses cocotiers.


Les vallées sont majestueuses et Taipivai est l'une des plus importantes. De nombreuses légendes l'ont pour cadre et Herman Melville (le célèbre écrivain de Moby Dick) s'en est inspiré dans son premier roman Taïpi. Pour la petite histoire, l'écrivain encore méconnu, s'était embarqué sur un baleinier. Lorsqu'il est arrivé à Nuku Hiva, il déserta et fut retenu captif de longues semaine par la tribu des Taipi.

Les sites et vestiges archéologiques sur l'îles sont vastes et très nombreux. Le nombre important de banians (arbre sacré) en témoignent. 



Taiohae, mérite qu'on s'y attarde. Ne cherchez pas de boutiques, il y en deux ou trois. Mais c'est surtout sa douceur de vivre qu'on apprécie. Le front de mer est long et la promenade est agréable.


Sa cathédrale Notre-Dame-des-Iles-Marquises est splendide. Chaque pierre utilisée pour sa construction proviennent de l'archipel : des pierres rouges de Hiva Oa, le grès blanc de Nuku Hiva, les pierres de Ua Pou, de Ua Huka et de Fatu Hiva et la pierre ponce de Tahuata.


Les randonnées y sont très nombreuses sur l'île. Certaines notamment une menant à la majestueuse cascade Vaipo haute de 350 mètres (la 3ème la plus haute du monde). Toutefois, avec la pluie des dernières semaines, il était imprudent de s'y aventurer. Nous avons pu tout de même bien nous balader notamment aux alentours de Taiohae. Nous nous sommes rendus dans la baie Colette sous un soleil de plomb ! Cette balade nous a marqué : nous avons rencontré des vaches sur le chemin, nous ne faisions pas les fiers ... Et, au bout du chemin, lorsque nous atteignons la baie, une belle plage de sable noir ... où Hinatea fera véritablement ses premiers pas toute seule à 10 mois et 2 jours !


La seconde mène à la Sentinelle de l'Ouest. Après une belle marche de 40 minutes et surtout presque 10 minutes d'arrêt avec un cheval sur le chemin... La vue est là aussi splendide ! 


Nuku Hiva a été un gros coup de cœur, remplis d'étonnement pour nous tous. Nous nous attendions pas à ça ! Si vaste, si sauvage. Il y règne une atmosphère véritablement paisible, sauvage et mystique. L'île dégage un petit quelque chose que l'on arrive pas à expliquer. Le mana, une "force spirituelle", sans doute, qui plane autours de nous. Les plaisanciers venus des quatre coin du monde étaient relativement nombreux et on comprends bien pourquoi ... eux aussi sont tout autant charmés que nous ! Nuku Hiva, la belle mystérieuse...Merveilleux souvenirs !

samedi 15 juillet 2017

Paul Gauguin et Jacques Brel aux Marquises

Comme nous vous le disions précédemment, les deux artistes (peintre et chanteur) sont venues vivre à Hiva Oa. Nous n'allons pas retracer tout leurs parcours, toutefois, nous allons vous apporter quelques petites précisions sur leur vie ici.

Deux espaces leurs sont dédiés à Hiva Oa : le centre culturel Paul Gauguin et l'espace Jacques Brel.

Le premier centre, regroupe des éléments culturels liés à la mémoire polynésienne telle que le percevait Paul Gauguin. L'ensemble de ces œuvres présentés sont en réalité des reproductions qui ont été réalisé entre 1995 et 2003 par trois personnes. En outre, de nombreuses explications chronologiques expliquent la vie du peintre et ses pièces notables réalisé lors de son passage aux Marquises.




A quelques mètres de là, "la maison du jouir", (telle qu'il surnomma sa cabane pour provoqué l’évêque - lire ci après) a été reconstituée à l'identique (l'intérieur est vide).




























L'histoire et les déboires de la vie de Paul Gauguin sont longs. Nous vous invitons à lire son parcours pour bien cerner l'artiste. Il s'installe à Tahiti en avril 1891 en espérant réconcilier sa vie et son oeuvre. Mais la désillusion est rapide, ce qu'il cherchait n'existe plus. Rattrapé par la misère et craignant d'être oublié, il repart pour l'Europe pour y vendre ses toiles. Ecoeuré par de nombreuses désillusions (échec financier, perte d'un procès) il part de nouveau en 1895 pour Tahiti, qu'il trouve tout de même trop occidentalisé. Il finit par s'installer en 1901 à Hiva Oa. Bien qu’affaiblit par l'alcool et la toxicomanie il défend les habitants contre la toute puissance de l'administration coloniale et de l'Eglise. Malgré tout il peint 29 tableaux en 21 mois. Il meurt miséreux, drogué et poursuivi en mai 1903. Il repose au cimetière du Calvaire.

A 50 mètres de l'espace consacré à Paul Gauguin, on trouve l'espace Jacques Brel qui est en réalité un grand hangar (où il faisait une chaleur étouffante lors de notre passage !) où des chansons passent en boucle. On y trouve l'avion de Brel, restauré en 2003, "Jojo" un beechcraft qu'il a utilisé pour aider la population (évacuation sanitaire). 







Étouffé par la pression médiatique, il a quitté l'Europe à bord de son voilier l'Askoy avec sa compagne Madly pour faire un tour du monde. Ils débarquèrent à Hiva Oa en novembre 1975. Il fut séduit pas l'atmosphère paisible de l'île, ils s'y installèrent. En 1977, il vint faire un cours séjour à Paris où il enregistra un dernier album : "Jojo", "Vieillir", "Jaurès"... Il repose aujourd'hui au cimetière du calvaire à proximité de Paul Gauguin.


mercredi 12 juillet 2017

Hiva Oa, terre élue de deux artistes

Hiva Oa, rien que par son nom, beaucoup connaissent déjà cette île. Elle a fasciné tant de monde et continue toujours d'attirer des plaisanciers du monde entier à la recherche d'un temps qui semble se figer, de montagnes sculptées par la nature, d’alizés venant se briser sur les côtes rocheuses... D'ailleurs, Jacques Brel disait "le temps s'immobilise aux Marquises". En effet, c'est ici qu'il vécut les dernières années de sa vie "dans ces îles où la solitude est totale, j'ai trouvé une sorte de paix", disait-il. Outre le grand Jacques, le peintre Paul Gaugin avait des années avant lui aussi succomber au charme envoûtant des Marquises et de Hiva Oa. Lui aussi fut enterré à Hiva Oa. Nous reviendrons sur ces deux articles dans un autre article.

L'aéroport de Hiva Oa - "Jacques Brel"
2200 personnes vivent sur l'île. La grande majorité des habitants vivent à Atuona, le principal bourge et le reste dans des petits hameaux qui rassemblent parfois moins de 50 habitants où le temps semble s'arrêter lorsque l'on y passe. Un silence relaxant...Seul le bruit des vagues et des coqs en bruit de fond. Rien ne semble affecter la vie de ses îliens. Ils vivent en toute quiétude de la pêche à la langouste, de la récolte du coprah (la noix de coco). Ils chassent comme il est de coutume ici, le cochon sauvage (c'est un beau mélange entre un cochon et un sanglier) ou la chèvre, qui sont deux plats typiquement marquisiens !

Atuona, où nous logions durant notre séjour, est le bourg principal situé dans l'immense baie Taaoa, longue plage de sable noir où les rouleaux viennent s'y frapper en permanence. La grande majorité des commerces et services sont implantés ici même si cela reste tout de même très réduit. Le bourg est également situé au pied du mont Temetiu (1276 m) qui n'a jamais réellement montré son sommet : les nuages restaient inlassablement accrochés !





L'île est régulièrement relié par différents bateau depuis Tahiti en denrées alimentaires et autres.


La culture polynésienne mais surtout marquisienne est aussi très présente à Hiva Oa : les croyances, les forces spirituelles (le mana), les légendes, les tatouages, les sculptures en pierre et en bois (les tiki, les instruments de musiques...), la langue marquisienne aussi qui se distingue du tahitien... Les personnes rencontrées ont été très avares de raconter leurs traditions, leur mode de vie. Ils partagent et donnent afin de transmettre leur savoir faire, savoir être et savoir vivre. Ici, il est de coutume d'apprendre aux garçons à chasser le cochon sauvage dès leur plus jeune age ... mais sans armes à feu, cela se fait au couteau. Une fois le cochon sauvage mort, on remercie les dieux par un chant et une danse. Le respect de leur tradition c'est sans doute cela qui rend cette culture marquisienne si forte !



Hiva Oa est une des îles les plus fertile des Marquises : banians, manguiers, papayers. Les sites archéologiques y sont nombreux souvent entouré d'une danse végétation. C'est l'occasion de balade à pied...enfin, lorsque la météo le permet ! En effet, les sols étant détrempés par l'eau il était souvent impossible d'accéder à certains sites ... 

Nous avons tout de même pu nous rendre sur le site archéologique de Iipona. C'est un meae, un sanctuaire religieux, sur deux hectares. Le site a été entièrement rénovée en 1991 par une équipe d'archéologue français. Relativement bien conservés les "tiki" ont été mis sous "abris" afin de les protéger le plus possible des intempéries. Le plus massif (voir photo ci-après) est Takaii (2,67 m). Il porte le nom d'un chef guerrier réputé pour sa force.



Nous avons par ailleurs effectué une randonnée avec des chevaux, car les Marquises se visitent également énormément de cette manière, on dira même c'est incontournable ! Il s'agit de chevaux chiliens qui avaient été amené par les conquistadors : petits mais très résistants. 




La vue depuis l'endroit où nous logions ...


vendredi 7 juillet 2017

Escale à Ua Puka

Après notre départ de Ua Pou, nous avons fait une escale de quelques minutes à Ua Puka avant de rejoindre Hiva Oa ...



Vue du ciel l'île a l'air sauvage, avec une végétation rase ... et nous a immédiatement fait penser à l'Ile de Pâques ! Dommage que nous ne faisons qu'une halte de quelques minutes, elle nous aurait sans aucun doute bien plu !

samedi 1 juillet 2017

Ua Pou : l'île sauvage aux douze pitons

Se rendre aux Marquises est déjà une formidable expérience (et chance, nous vous l'accordons), mais aller sur l'île de Ua Pou l'est sans aucun doute encore plus ! Depuis Tahiti, il n'est pas possible de s'y rendre directement sans passer par Hiva Oa ou Nuku Hiva, deux autres îles de l'archipel des Marquises. Seul un Twin-Otter, "un coucou" de 18 places est utilisé pour se rendre sur l'île de 2200 habitants. Nous savions que nous allions prendre un petit avion ... mais une fois que nous nous sommes posés à Nuku Hiva et qu'on le voit, là devant nous, nous ne sommes pas très rassurés (et d'ailleurs on se demande bien comment peuvent tenir 18 personnes dedans !).


L'arrivée sur Ua Pou à bord de ce petit avion est ... impressionnante. Imaginez : une piste très courte, qui monte et qui tourne (oui, oui, sinon il n'y aurait rien d'impressionnant !), enserré de montagnes devant et sur le côté et donc seule une approche par l'océan est possible pour l’atterrissage (et donc le décollage se fait également avec l'océan face à nous ...). Quant au décollage, l'avion dévale la piste, une pente de 10% en direction de la mer pour s'envoler, on croirait presque plonger dans l'océan !. Ajoutez à tout ce beau mélange, du vent ... vous obtenez un petit avion secoué dans tous les sens qui ne doit pas louper son atterrissage ni son frainage... Donc l'adjectif "impressionnant" pour qualifier l'arrivée et le départ de cette île n'est pas une exagération.


Depuis plusieurs mois, l'archipel connaît des bouleversements météorologiques avec notamment des précipitations très impressionnantes et quasi quotidienne. L'île qui d'ordinaire est très caillouteuse, avec une végétation très rase, voire même "grillé", ne l'est pas ! Nous sommes étonnés de voir l'île si verdoyante !

Ua Pou est connu pour ces 12 pitons rocheux en basalte pointus appelés necks. L'île porte ainsi très bien son nom puisqu'il signifie "les piliers" Ce sont des vestiges des montées de laves visqueuses et qui à l'inverse des coulées liquides résistent d'avantage à l'érosion. C'est l'occasion de s'y balader, de randonner et de s'enfoncer dans les terres, notamment via le chemin de traversière qui offre de splendides panoramas (ce que nous n'avons pas manqué de faire tous les cinq !).





Le principal village de l'île est Hakahau située dans une magnifique baie où de nombreux plaisanciers faisant le tour du monde viennent mouiller. C'est ici que sont majoritairement regroupées les 2173 habitants de Ua Pou qui vivent essentiellement de la pêche et de l'artisanat (les sculptures sur bois et sur pierre y sont très renommées).



La totalité des routes de l'île sont en réalité des pistes. Elles offrent par moment de splendides point de vue sur le littoral où quelques petites plage de sable blanc apparaissent ci et là. Toutefois, il faut se méfier (ici, comme sur les autres îles des Marquises) des nonos, présents majoritairement sur les plages. Il s'agit de minuscules mouches qui piquent et qui vous laissent de belles plaques rouge pendant quelques jours (et des cicatrices si vous grattez !). Seul le produit anti-moustique va éviter les piqûres et si toutefois vous êtes piqués, l'huile de tamanu (petite noix) est radicale : elle soulage instantanément les démangeaisons. A noter par ailleurs que cette huile est aussi très utilisée si l'on a des cicatrices ou brûlures, par contre l'odeur est moins séduisante que le monoï...



NB : En raison de modifications des vols, nous n'avons pas pu rester autant de temps que nous l'avions prévu sur l'île et donc nous n'avons pas pu la visiter dans son intégralité, notamment toute la partie sud de l'île qui regorge pourtant de trésors.