samedi 23 juillet 2016

Baptême des avions

A l'occasion de la fête des aviateurs, le 30 juin, les avions de Rémi ont été baptisé en présence des familles : une cérémonie militaire, suivie d'un baptême (ou plutôt une bénédiction) par un prêtre, et enfin deux bouteilles de champagnes ont été versés sur les deux aéronefs par la nouvelle Miss Tahiti 2016 et une de ses dauphines.


Avez-vous vu Rémi ?
Comme le veut la coutume ici, les avions ont dorénavant un nom d'oiseau en polynésien : Kaveka et Kena. Les avions se sont vus remettre un collier de fleurs autour de leur "nez".


Ce fut l'occasion pour le prêtre de rappeler l'importance qu'ont ses avions sur le sol polynésien. Outre le fait de défendre et servir un pays, l'armée ne sert pas uniquement à cela. Ici, ils assurent un rôle de secours publics au profil des populations sur des îles éloignées de Tahiti (évacuation sanitaire et recherche de naufragés en mer). Il faut vous imaginer : être victime d'un AVC, d'un accouchement précoce ou d'une fracture ouverte par exemple, sur une île située à plusieurs heures de vol de l'île où se situe l'hôpital. Imaginez que c'est le début de soirée ou la nuit, lorsqu'il n'y a pas d'avion civil (les avions reliant les îles ne volent qu'en journée), et qu'il faut attendre le lendemain (ou parfois plusieurs jours) pour en voir venir, comment font ces personnes ? C'est là que peuvent intervenir ces avions pour ces évacuations d'urgence, vitale parfois. En métropole, il faut si peu de temps pour atteindre un service d'urgence. Ici cela peut prendre des heures et des heures entre le déclenchement de l'urgence (préparation de l'avion, l'arrivée des secours qui partent avec l'avion, le vol, l'installation du patient dans l'avion et le vol retour), puis l'arrivée et la prise en charge du patient par le personnel de l'hôpital (et encore faut-il que le patient soit transportable donc dans un état stable...). De plus toutes les îles ne disposent pas de pistes atterrissages, parfois il faut au préalable transporter les patients en bateau vers une île disposant d'une piste d’atterrissage, ce qui peut prendre encore plus de temps. D'ailleurs récemment une évacuation sanitaire a mis plus de 15h... 


Une fois de plus, nous réalisons combien il faut savoir apprécier la valeur des choses et combien il serait bon que beaucoup réfléchissent, regardent devant le bout de leur nez, pour voir ce qu'ils se passent ailleurs...

A noter, que ces photos n'ont exceptionnellement pas été prises par nos soins. Il s'agit des photos officielles, faites par le photographe militaire.

lundi 18 juillet 2016

Deux ans déjà !

Voilà déjà deux ans que nous sommes installés en Polynésie française. Le temps semble nous filer entre les doigts ... les mois passent, glissent entre nos mains ! Nous nous souvenons encore de notre arrivée ici, de l’accueil réservé par les collègues et la population, des mille et une senteurs, des fleurs en passant par la gastronomie, des découvertes de la diversité des paysages qu'offrent les archipels, notre émerveillement face à la riche culture polynésienne.


Pendant ces deux années dans le Pacifique, nous en avons profités pour découvrir et fouler d'autres terres, la Nouvelle-Zélande dans un premier temps ...



... et l'Ile de Pâques plus récemment.



Dans quelques jours nous serons trois, nous n'arrêterons pas pour autant nos découvertes et nos escapades nous avons d'ailleurs déjà en tête un nouveau voyage en mars/avril 2017 !

C'est une merveilleuse aventure que nous vivons depuis deux ans. Ce que nous vivons au quotidien et au gré de nos escapades nous a permis de devenir encore plus humble. C'est un séjour qui marque une vie. Il faut sauter le pas, oser partir si loin quoi que certaines personnes peuvent dire (nos familles nous ont toujours soutenu dans nos projets) car après nous c'est notre vie. Cela demande de sacrifier ou du moins de mettre de côté des projets mais c'est pour en construire de nouveaux ailleurs. C'est à la portée de chacun mais il faut oser tout quitter et surtout vouloir vivre une autre expérience ! Ailleurs, ça n'est pas la métropole : les paysages, le soleil et la chaleur ne font pas tout. En effet, l'éloignement de la famille, le contraste de mode de vie vis-à-vis de la métropole "métro, boulôt, dodo", le coût de la vie où quasiment tout est importé, le manque et les ruptures de produits (pénuries d’œufs, de tomates, de pomme de terre, l'alcool taxé à hauteur de de 200 à 300 %...). 



Ici le sens du mot "adaptation" prend tout son sens (et encore nous vivons à Tahiti, à Papeete, la capitale donc imaginez sur les atolls ... la vie n'a absolument rien à voir avec Tahiti) ! Ici c'est terminé le "tout cuit" à portée de main. On va à l'essentiel. Le retour en métropole pourrait même nous faire peur tant tout semblera à portée de main et peu cher ... ! Mais ne pensons pas au retour, nous sommes si bien ici ... ! Nous n'avons eu pour notre part aucune difficulté d'adaptation, peut-être et même sans doute, parce que nous avions pleinement conscience de ce que nous faisions en venant nous installer ici.

Voilà donc deux années de passées, deux années de véritable bonheur, deux années de vie intense. Une grande richesse immatérielle que rien ni personne ne pourra nous ôter ...


dimanche 3 juillet 2016

Petites nouvelles du quotidien dans le Pacifique ...

Les semaines défilent sous nos yeux, nous ne voyons rien passer. Le ballet des retours définitifs de nos amis et collègues vers la métropole a commencé, nous passons du temps à l'aéroport pour dire au revoir et accueillir les nouveaux arrivants... Celà nous rappelle qu'un jour ça sera notre tour, mais nous espérons que ça arrivera le plus tard possible (retour en métropole : été 2017 ou 2018, nous le saurons cet automne).

Rémi, a réduit ses entraînements de course à pied. Il se préparait depuis quelques mois à sa première grande course : un 100 km sur route qui doit se dérouler le 9 juillet (le tour de Tahiti), mais une blessure l'a empêché de poursuivre son entrainement. Aujourd'hui, les douleurs ont disparu, il a repris l'entrainement "trail" (chemin, montagne) mais il ne prendra pas le départ de cette grosse course car il n'est pas suffisamment prêt.

Vues sur Moorea et l'Aorai/Diadème depuis le Mont-Marau
A 5 semaines du terme !


La grossesse de Marie se déroule bien, un bébé tonique qui bouge toujours énormément la journée à 8 mois de grossesse (elle s'imagine en train de danser ou de courir comme ses parents !) mais laisse tranquillement sa maman dormir la nuit ! Pas de fatigue, de belles et longues nuits de sommeil, la chaleur ne la dérange aucunement (nous sommes en saison fraîche donc les températures correspondent à celle de l'été en métropole : 26 à 27°c en journée, sans humidité, mais assez fraîche la nuit et le matin : 21°c à 6h). Des petites douleurs au niveau des nerfs sciatiques sont venus perturber un peu cette grossesse parfaite, mais vite oubliée grâce à une ostéopathe et un (super !) futur papa qui suite aux précieux conseils d'une sage-femme, lui fait des massages et des points d'acupunctures : les douleurs disparaissent instantanément ! Rémi doit lui rappeler qu'à 5 semaines du terme, elle doit savoir s'arrêter, lever le pied et se reposer un maximum (ce qu'elle fait, mais elle en fait tout de même trop au goût du futur papa) !




Nos légumes poursuivent leurs croissances, bien que nous ayons dû arracher nos plants de courgettes à cause des ... poules et des coqs ! Il faut savoir qu'en Polynésie française, ces volatiles sont partout (nous avons compté jusqu'à 21 poules et coqs dans notre jardin en même temps !) ! Ils n'appartiennent à personnes, ils chantent à longueur de journée (et de la nuit ... et c'est assez pénible à 2h du matin quand un coq chante en dessous de votre fenêtre !). Nous avons donc protégé (non terminé sur la photo qui suit) nos plans de melons afin qu'ils ne subissent pas le même sort que nos courgettes !


La saison des spectacles de danse, le fameux "heiva", a commencé, pour le grand bonheur de tous les polynésiens. Tout le monde attend ça avec impatience tous les ans.
Voici d'ailleurs quelques photos d'une soirée :