jeudi 22 décembre 2016

Le mois des traditions !

Décembre est arrivé avec ses nombreuses traditions. Cela a commencé par la Saint-Eloi, la fête des "mécanos". Nous avons déjà eu l'occasion de vous en parler. Pour faire court, ce jour-là, on oublie les grades, c'est un jour de convivialité ou tout le monde se réunit. En général, des repas sont organisés. Ici comme tous les ans, en plus d'un repas une série de jeux est organisé par équipes. Cette année, Rémi et ses collègues déguisés en tiki (signifie "dieu" en tahitien) ont remporté le trophée qu'ils n'avaient pas remporté l'année dernière.

Rémi, à droite !
Un tracma (un tracteur aéronef, vous savez ce qui sert à pousser les avions sur les pistes) ainsi qu'un vélo (utilisé notamment lors des jeux) ont été déguisé en casa, (avion sur lequel Rémi travaille).



Voilà l'équipe gagnante avec leur trophée !

Hinatea de son côté qui a déjà 4 mois a démarré la diversification alimentaire, autrement dit l'introduction des premières purées de légumes.

Les premières cuillères ont été ... un succès ! Elle a immédiatement compris comment il fallait faire sans repousser avec sa petite langue. Les carottes, les courgettes, les épinards, les patates douces, les haricots verts ... pour le moment elle a tout apprécié et sans grimace ! Nous nous organisons pour préparer ses purées le weekend. Une fois les préparations cuitent et mixées nous versons le contenu dans des petits moules afin d'obtenir la portion souhaitée que nous congelons. Cela nous permet de lui proposer tous les jours une purée maison différente.


Elle change de jour en jour. Elle se retourne... Dos, côté ou ventre, plus rien n'a de secret pour elle depuis plus d'un mois ... et elle gigote tellement qu'il n'est pas rare que le matin nous la retrouvions dans son lit retourné à 180° par rapport à la veille au soir ! Et en général sur le ventre et gazouillant ! Elle a découvert sa voix alors elle en fait profiter toute la maison pendant de longues heures en faisant de longs discours à ses jouets. Ses pieds sont également une belle découverte gustative (même si les mains c'est quand même bien meilleur !).

La chaleur de la saison chaude est bien présente (ainsi que la pluie). La température intérieure en journée tourne autours des 32°c accompagné de 80% d'humidité. Nous dormons plus ou moins bien (30°c dans les chambres la nuit), mais notre vahiné est imperturbable !

Dans quelques jours nous fêterons notre premier Noël à 3. Le premier Noël pour elle qui est bien trop petite pour comprendre mais qui sera pourtant déjà très gâté ! Les lutins n'ont pas chômé cette année !

jeudi 8 décembre 2016

Raid des litchis 2016

C'est avec un nouveau binôme que je me suis attaqué à mon troisième Raid des litchis de Tubuai aux Australes.


Au vu des coureurs déjà rencontrés nous savons d’ores et déjà que la première et deuxième place sont déjà prises. Une troisième place est envisageable mais nous ne connaissons pas les autres coureurs qui peuvent être plus fort que nous.


Nous partons donc dans le peloton de tête. Dès les premières secondes, les deux binômes favoris se détachent et on ne les reverra plus. Avec mon binôme Fabrice avant d'amorcer la première montée dès le 1er kilomètre de la course, nous nous efforçons de nous placer pour prendre provisoirement la troisième place. Fabrice se place devant moi dans la montée. Au fur et à mesure du dénivelé mon rythme cardiaque monte. Il a du mal à redescendre lors des phases de plat. Aie ! Je ne suis pas dans un grand jour, la course va être difficile. Je garde espoir d'un mieux au fil des kilomètres je reste accroché a mon binôme, et monte à la limite de mon potentiel du moment. Derrière quelques équipes s'accrochent.

Nous arrivons en haut, je suis dans le "rouge". Je ne suis plus lucide et j'ai quelques vertiges... il faut ralentir dans la descente afin que je récupère, j'en informe Fabrice puis je m'alimente, boisson énergétique et prise de gel.  Durant la première partie de la descente, nous nous faisons doubler par deux équipes, dans ma tête "nous voilà 5eme". Je profite dans la deuxième partie de la descente qui est beaucoup plus roulante (moins pentue) pour me refaire une santé.

Nous arrivons en bas pour une boucle de 12 km . Notre expérience des courses sur plat peut jouer en notre faveur. Nous avions espéré rattraper une équipe durant le plat, mais à notre grande surprise nous revenons sur les deux équipes dès les premiers kilomètres, et nous les doublons sans aucune difficulté. Nous revoilà à la 3eme place et tentons d'agrandir notre écart avec eux car le plus dur reste à faire et je sais que je vais souffrir au vu de ma forme du jour. Je commence à cogiter, je sens que la troisième place va être compliquée a défendre, j'en informe mon binôme, il me rassure et crois en nos chances.

La dernière montée arrive en vue. Comme lors de la première année, je sens des crampes arrivés, il reste encore 10 km de montée et de descente (500 mètres de dénivelé positif).  Je vais passer les 10 kilomètres les plus durs de ma vie. Malgré les crampes je force mon corps à continuer, j'ai mal. Fabrice s'occupe de me ravitailler et regarde de temps en temps si personne ne revient de l’arrière.

Les crampes se succèdent : pied, cheville, genou, cuisse, arrière de la cuisse, mollet... Je continue en souffrance. Par deux fois mon corps ne peut plus avancer, tétaniser je crie de douleur et Fabrice vient me décoincer les muscles, je repars au "mental". La dernière descente arrive enfin, roulante, rapide, mais j'avance à une allure ridicule, j'essaie de relancer.

Nous arrivons enfin en bas de la dernière descente, enfin presque. Il manque 300 mètres, 300 mètres de trop, je me sens partir en avant, me rattrape avec une main, tombe sur le dos et me retrouve assis par terre. Je ressens une légère douleur à la cheville, j’appelle Fabrice il faut que je me relève, mais je ne peux pas, mes jambes sont à nouveau tétanisées. Je pense immédiatement aux équipes derrière qui doivent nous rattraper. Il faut que je me relève. Je me relève et repars grimaçant. Une dame, qui m'a vu tomber, me demande de m’arrêter et de m’asseoir. Je lui réponds " non je ne peux pas m’arrêter !"

Il me reste 4 km de plat. Derrière nous, toujours personne, et enfin la dernière ligne droite en vue au bout de 3h23 de course. Ça y est la troisième place est pour nous. Nous franchissons la ligne d'arrivée main dans la main et je m’écroule par terre les jambes tétanisées, les secours viennent autour de moi pour me relever. 


Nous attendons l’équipe a notre poursuite, et nous constatons avec surprise qu'elle termine loin derrière nous avec 9 min d’écart.


Après avoir ôté mes baskets, je me rends compte d'un œdème à la cheville gauche. Je me rend au poste de secours, qui me prodigue les premiers soins (il s'avère après être allé consulter un médecin suivi d'une radio, que je me retrouve avec une belle entorse a la cheville).

Apres 6h de course, toutes les équipes sont arrivées.