samedi 23 avril 2016

Week-end sur l'atoll de Tetiaroa ...

Tetiaroa, situé à 42 kilomètres au large de Tahiti, est le seul atoll de l'Archipel de la Société. L'île incarne à merveille le paysage de carte postale du Pacifique Sud : 13 îlots sablonneux sauvages, un lagon à l'eau cristalline... Un petit paradis perdu où nous nous sommes rendu en catamaran pendant 2 jours.


L'île dont le nom signifie "qui se tient à distance" a une riche histoire malgré sa petite taille (6 km² de terres émergés). Elle a été la résidence secondaire de la famille royale Pomaré qui l'a ensuite offerte en 1904 au seul dentiste de l'époque de Tahiti qui a exploité la coprah (noix de coco). On y trouve d'ailleurs les vestiges d'anciennes maisons à l'intérieur d'un motu. 


Mais l'île est également connue pour avoir été acheté par Marlon Brando (bail de 99 ans acquis auprès du gouvernement polynésien), suite au tournage des Révoltés de la Bounty (tourné sur Moorea). Il appartient toujours à ses descendants et donc l'accès y est très restreint. Il y aménagea une petite piste et y créa un hôtel qui a fermé depuis pour laisser place à un grand hôtel de luxe écologique (pas de bungalow sur pilotis, matériaux locaux, énergie renouvelable à 100 % ...) : un peu plus de 3000 euros la nuit et un minimum de 3 nuits sur place est exigé, bref pas à la portée de tout le monde). La piste est exclusivement réservée aux vacanciers et personnel de l'hôtel. Ainsi, le seul accès possible se limite aux bateaux. Ces derniers ne peuvent accoster (pas de passe navigable, ni de quai), l'accès sur le seul motu autorisé se fait par zodiac en passant sur la barrière de corail en profitant de la vague déferlante. 


En plus d'être privée, l'île est un site préservé car c'est également le sanctuaire des oiseaux de mer (sternes, frégates, fous bruns...). Un des îlots, l'île aux Oiseaux, abrite de nombreux migrateurs venus nicher dans cette zone protégée. Leur nombre est impressionnant !



Eau cristalline à 30°c, sable chaud. Cette petite escapade de deux jours nous a fait un bien fou. Elle nous a permis de vivre l'espace d'un weekend en osmose avec les éléments : pas un bruit de la présence humaine, juste le bruit des vagues venant frapper la barrière de corail, le vent des alizés soufflant dans les palmes des cocotiers, la présence de requins à pointe noire accompagnés d'un requin gris très curieux (une petite vidéo à venir), les dauphins et les poissons volants qui nous ont accompagnés pendant la traversée (4h de bateau pour s'y rendre, mais il est possible d'aller plus vite avec un plus gros catamaran)...


Des beaux moments de détentes ...




vendredi 15 avril 2016

Déménagement !

Un déménagement ? Et oui ! Encore !
En vue de l'arrivée dans quelque temps d'une petite vahiné, notre appartement ne disposait que d'une chambre. Il s'avérait donc nécessaire d'avoir plus grand et c'est chose faite !

Nous avons dit au revoir à notre belle vue sur le lagon, le Pacifique et Moorea ... au profit d'une vue sur les montagnes tahitiennes !

Mais nous avons également dit au revoir à notre appartement et nous voilà aujourd'hui, dans une belle maison avec un très grand terrain dans une résidence calme et sécurisée.

La façade de la maison avec sa terrasse 
Le logement est entièrement meublé et équipé (four, frigo et four/plaque de cuisson, le reste des appareils, nous appartient).
La pièce a vivre très lumineuse !
Les deux chambres
La seconde chambre n'est pas encore aménagée. Le lit d'une personne sera enlevé prochainement afin de gagner de l'espace.

Nous disposons d'un grand jardin où nous avons pu planter toutes nos fleurs et où nous avons commencé un petit potager. A nous les grillades et le jardinage !

Rémi n'aura dorénavant n'a plus une interminable côte à gravir en vélo pour rentrer du travail sous le soleil de plomb. Tout se fait à pied à présent : courses, pharmacie, docteurs et ce qui est très agréable ! Nous pouvions déjà le faire où nous étions mais la côte freinait considérablement notre motivation et c'était inenvisageable avec une poussette !!

La belle vie sur les tropiques continue pour notre plus grand bonheur !

mardi 12 avril 2016

L'île de Pâques : Le bilan !

Le voyage à l'Ile de Pâques s'achève... 

Ce voyage nous aura une fois de plus permis de découvrir une terre du bout du monde. Outre les paysages qui nous beaucoup séduits, nous sommes revenus, encore plus humbles sur la vie et les Hommes... 

Ce sont des heures et des heures de légendes et de partages racontés par de véritables pascuans comme guides. Des côtes basaltiques déchiquetées et façonnées par des millénaires de fortes houles incessantes. Des couleurs et un ressenti du paysage changeant du tout au tout en fonction des heures et de la météo mais à chaque fois la même émotion. C'est se sentir si petit, si rien, sur ce caillou isolé du bout du monde où de petits hommes ont réalisé de grandes et merveilleuses œuvres. C'est la rencontre d'une culture polynésienne et sud-américaine offrant un délicieux mélange culinaire, linguistique et humain.

C'est une merveilleuse pépite dans le Pacifique, qu'il faut découvrir. La saisir par son sol et sa culture pour ressentir toute l'émotion qu'elle a à partager. Le temps semble se figer, le temps de quelques jours passés sur son sol, loin de tout !

Petite vidéo souvenirs de notre voyage là-bas. N'hésitez pas à la mettre en HD si ça ne l'est pas fait automatiquement.

 

Ile de Paques by marie-remi-loustaunau

vendredi 8 avril 2016

L'île de Pâques : Hanga Roa et ses alentours

Quand on rentre dans la seule "ville" de l'île Hanga Roa, signifiant "la baie allongée" nous sommes transportés ailleurs : gros bourg aux rues en terres battues et pavées où se côtoient palmiers et bananiers. Elle est située sur une côte déchiquetée et sauvage qui promet de belles balades à pied. On vient visiter, ou plutôt s’imprégner la ville, de son atmosphère et de sa tranquillité (fidèle à l'esprit de l'île) et la côte en oubliant le temps, en suivant le rythme de vie de ses habitants. Ceux cherchant le bruit, les boutiques et la modernité, ne venez pas ici ! 



Le "centre-ville" est globalement constitué de deux rues où l'on trouve tous les commerces nécessaires, qui peuvent toutefois surprendre certaines personnes par la rareté de produits sur les étales... Cela nous a fait penser à différentes îles de la Polynésie française ! Marché des artisans, banques, école, hôpital, administrations, tout est concentré dans un petit carré de vie où règne un calme ambiant que rien ne vient troubler ... sauf parfois les 4x4, qui se mêlent aux petites motos tout terrains et à défaut les chevaux...

A noter que nous lisions dans les guides touristiques que tout était cher... ça ne l'est pas du tout en comparaison à notre île (c'est même, très largement, moins cher), mais effectivement en provenant du continent et de métropole, cela surprend !



Petit lieu de baignade en centre-ville à l'abri des vagues... Nous n'avons pas du tout été tremper un orteil (pourtant nous l'avons fait dans la mer de Tasman en Nouvelle-Zélande où il ne faisait pas du tout la même température).


Sur les hauteurs de la ville, se trouve la petite église de Rapa Nui, décorée avec de nombreuses sculptures pascuanes. Le dimanche matin, il y avait foule, on pourrait presque dire que toute l'île est là, même si cela est impossible, mais c'est le jour où nous avons vu le plus de monde rassemblé.


Devant le parvis, les pavés de la route descendent directement jusqu'à la mer où se trouve le petit port de pêche avec beaucoup de charme et de quiétude. Plusieurs systèmes de cordes successives permettent d'arrimer les bateaux.



A deux pas du centre-ville, se trouve le petit cimetière qui surplombe l'océan. C'est ici que les descendants des sculpteurs de moai reposent ... C'est à voir, notamment le soir, où des centaines de petits lampions, décorant les tombes, s'allument.

Un moai contemporain dans le cimetière
Après le petit cimetière se trouve le complexe cérémoniel de Tahai. Ce site a été restaurée de 1968 à 1970. Plusieurs ahu sont présents : un alignement de 5 moai et deux moai solitaires dont un qui dispose d'une coiffe installée à la demande d'un photographe de magazine (ses yeux ont été rajouté dans les années 1990).




Chaque soir, installés dans l'herbe, les yeux fixés sur l'horizon, nous venions admirer les coucher de soleil...


jeudi 7 avril 2016

L'île de Pâques : Ahu Atiu / Akivi

Ce site se distingue des autres pour plusieurs raisons :
  • c'est un des seuls ahu situés à l'intérieur des terres,
  • mais surtout, ils ne tournent pas le dos à l'océan : ils observent au-delà des terres, l'océan Pacifique. 
Il est surnommé les "7 moai" ... Rappelez-vous dans l'article concernant la plage d'Anakena, nous évoquions l'histoire du roi Hotu Matua. Ce dernier avait envoyé 7 hommes à la recherche d'une nouvelle terre. Ainsi ces 7 moai seraient la représentation de ces 7 hommes.



Ils ont également une orientation bien particulière par rapport au soleil. Ces statues sont alignées dos au soleil levant, orientées selon la ligne solaire de l’équinoxe. On peut voir deux pierres situées devant l'ahu entre lesquelles le soleil se couche au moment exact du solstice d'été.



C'est le premier site à avoir été restauré. Nous pouvons clairement observér là où les têtes ont été brisé suite aux différents événements et conflits de clans.


Autour du site, on peut y trouver quelques cultures notamment d'ananas. Lors de notre visite c'était encore la saison, ils sont petits mais aussi excellents, juteux et sucrés qu'à Tahiti ! Un régal !


mardi 5 avril 2016

L'île de Pâques : Tongariki

Aller à l'île de Pâques sans évoquer le splendide site de Tongariki c'est un sacrilège ! Ce site est grandiose (comme tant d'autres !). Mais il est sans conteste le plus prestigieux. La raison ? 15 statues tournant le dos à l'Océan Pacifique et qui font face à la carrière de Rano Raraku (à 2 kilomètres).



Comme tant d'autres site, celui-ci a été également été saccagé à l'époque où le culte des ancêtres était rejeté par les clans qui se déchiraient. Mais en 1960, un séisme au Chili a provoqué un terrible raz-de-marée qui emporta tout sur son passage sur des centaines de mètres. "Terrible" oui, le mot est bien fort, quand vous savez que ces géants mesurent près de 8 mètres !

Aujourd'hui, s'il est possible de les voir debout face à nous en si bon état c'est grâce à une restauration effectuée en 1991 et 1993 grâce à une firme japonaise, un fabricant de grues ! Oui, oui de grues ! Leurs slogans à l'époque était même "Tadano (nom de la firme), avec nos grues, nous sommes capables de redresser l'histoire". Le travail fut long et gigantesque, puisqu'avant toute reconstruction il a fallu répertorier et classer des milliers de pierres éparpillés par la mer.


Le site expose aujourd'hui 15 moai, mais 17 autres ont été également retrouvés (plus anciens). Les recherches ont permis de découvrir que trois ahu ont été superposés au même endroit au cours de l'histoire, des restes de 140 squelettes humains et 98 kilos de centres ont été également exhumés.


Vous pouvez observer sur l'image ci-dessous les mains dessinées dans le bas du corps. Les parties blanche sur les statues sont des lichens. De temps en temps, un traitement est utilisé afin de préserver les moai de la prolifération de ces champignons (sur les principaux sites).




Malheureusement pour nous, les deux fois où nous nous y sommes rendus le soleil n'étaient pas au rendez-vous, malgré tout le contraste des couleurs reste saisissante ... C'est le lieu où il faut se rendre pour admirer un beau lever du soleil, mais nous n'avons malheureusement pas eu le temps de le faire !


vendredi 1 avril 2016

L'île de Pâques : Anakena

Anakena est le nom d'une plage où se situe le Ahu Nau Nau. C'est un des plus beaux sites de l'île et symboliquement le plus important également. C'est ici sur cette plage entre l'an 400 et l'an 600 que le roi Hotu Matu'a serait arrivé... 


La légende dit qu'à la suite d'un rêve prédestinant une catastrophe sur son île, le roi envoya 7 hommes à la recherche d'une nouvelle terre. Ils viendraient de la terre de Marae Renga sur l'île d'Hiva. Nous ignorons encore pour l'heure quelle serait cette île, mais beaucoup estiment qu'il s'agirait de l'île de Mangareva située dans l'archipel des Gambiers, en Polynésie française (nous espérons pouvoir la découvrir un jour !). Un des hommes disparut au cours du voyage. Ils découvrirent l'île à six. Trois restèrent sur place afin d'y planter des légumes, les trois autres repartirent prévenir leur roi de leur découverte. 

Le roi débarqua donc avec sa famille et ses fidèles sur cette célèbre plage, pour y fonder un royaume. A sa mort, l'île aurait été coupé en 6 parts, une pour chacun de ses fils formant alors des tribus, puis des sous-tribus au fil des siècles...qui auraient conduit à des rivalités et des guerres. Les moai de ce site seraient une représentation du roi et de sa famille. 



Ce site a été restauré entre 1978 et 1980. C'est à cette occasion-là que l'on découvrit que certains moai étaient dotés d'yeux constitués de corail blanc en forme d'amande et un disque noir d'obstidienne. C'est alors que l'un des noms anciens de l'île (donné par les habitants de Mangareva) pris toute sa signification "Mata ki te Rangi", c'est-à-dire, "les yeux tournés vers le ciel"... En effet, les mangareviens, mais également les Polynésiens au sens large, naviguaient en suivant les étoiles, les yeux rivés vers le ciel. 

C'est un des rares endroits de l'île où l'on peut observer des cocotiers. Ces derniers ont été importés de la Polynésie française sous la forme de noix de coco. Celà donne encore davantage de charme au lieu.


Nous avons profité pleinement de ce site pour y faire une petite marche (sous une chaleur étouffante) le long du littoral accompagné de chevaux sauvages ... Nous en avons pris plein les yeux une fois de plus ! Admirez par vous même ...