mercredi 30 mars 2016

L'île de Pâques : De la fin des moai à aujourd'hui

Lorsque Roggeven découvrit l’île (et lui donna son nom actuel), il découvrit les statues debout. Toutefois, les navigateurs suivants les trouvèrent coucher, face au sol, la plupart du temps. Que s’est-il passé ? 


Petit cours d’histoire, afin de mieux comprendre l’île d’hier à aujourd’hui… 
  • A l’origine, le peuplement de l’île serait issu de Polynésie entre 400 et 800. Celà est souvent sujet à débat auprès des historiens. Un archéologue, Thor Heyerdalh a pour théorie que l’île a d’abord été peuplée par les « longues oreilles », peuple venu d’Amérique et qui serait selon lui à l’origine de l’écriture « rongo rongo » (la fameuse écriture dont on ne connaît pas encore aujourd’hui la traduction). Par la suite, débarquèrent les « courtes oreilles », peuple de Polynésie. Les dernières analyses ADN prouvent que le peuplement de l’île est le résultat de multiples migrations polynésiennes. Pour la petite histoire, il faut savoir que lorsque deux clans se battaient dans les îles polynésiennes, pour asseoir une domination territoriale, le clan battu choisissait souvent l’exil plutôt que la servitude. Ainsi ils partaient à la recherche d’une nouvelle terre ce qui pourrait expliquer l’origine des pascuans. Enfin, selon une légende, les pascuans seraient les descendants de vikings. 

  • Ensuite, de 800 à 1600 environ, c’est la phase « Ahu moai », c’est-à-dire l’apogée de la culture mégalithique de l’île.
  • Puis, la phase « Huri Moai ». Cette phase démarrerait selon les légendes à la fin du 17ème siècle, avec une succession de guerres entre clans dominés et oppressés. Il semble qu’à partir de ce moment-là, les pascuans ont commencé à se détourner du culte des ancêtres. Cela aurait abouti au renversement des ahu de tous les clans et donc des moai. Mais le fait que ces derniers soient au sol pourrait également être expliqué selon certains chercheurs par une succession de secousses sismiques. Toujours est-il que la carrière des sculpteurs a été abandonnée brutalement, alors que les plus grands, les plus beaux et les plus lourds des moai étaient en construction, avec notamment « El Gigante » (21,60 mètres)…


  • L’histoire ne serait pas complète si nous ne la poursuivions pas … En effet, l’histoire moderne de l’île est une succession de série événements dramatiques qui a bouleversé la société pascuane, au point de provoquer son éclatement  dont le symbole était justement ce culte des moai, c’est-à-dire des ancêtres. Dès 1805, l’île reçut la visite de négriers. Des baleiniers, des aventuriers, des curieux, les Pascuans devinrent alors franchement hostiles. Mais c’est en 1862 que tout bascula, des esclavagistes péruviens razzièrent l’île. Toute l’élite de la société pascuane (estimée à 1500 personnes) disparut à cette occasion et fut déportée dans les mines de guano au Pérou. Le mauvais traitement et les maladies emportaient les esclaves les uns après les autres. L’évêque de Tahiti, Tepano Jaussen, ému, obtient leur rapatriement auprès du consul français de Lima. Seule une quinzaine de personnes revinrent sur l’île en y apportant la tuberculose, la variole et la lèpre qui tuèrent ceux qui avaient échappé aux captures (le dernier décès lié à la lèpre remonterait à 1965). En 1877, les Pascuans n’étaient plus que 111 sur l’île. L’arrivée des catholiques en 1864 a permis de commencer à restructurer cette petite communauté. Cette même année, un navire britannique à enlevait la statue « Hoa Haka Nana » (La Briseuse de Vagues) pour l’exposer à Londres (où elle se trouve encore). Ce fut le début d’un long pillage des richesses archéologiques de l’île… Le 9 septembre 1888, le Chili annexe l’île puis la déclare en 1935 « Parc National » et monument historique, avant d’être déclarée par l’UNESCO « Héritage mondial de l’humanité ».

Attaqués par l’érosion et le temps, les moai vieillissent mal. Après avoir frôlé l’extinction de toute une société, Rapa Nui pourrait voir ses statues disparaître. Un terrible paradoxe si un jour les pascuans retrouvent leur identité, arrivent à déchiffrer l’écriture, au moment même pour les images de leurs ancêtres pourrait disparaître à jamais...

lundi 28 mars 2016

L'île de Pâques : Les carrières et le transport de moai

La carrière d'où provient les moai est située sur les flancs extérieurs et intérieurs du volcan Rano Raraku, c'est-à-dire à l'est de l'île. On la surnomme également la carrière des géants. Nous l'avons visité sous un temps épouvantable : déluge, vent violent et froid - pour nous en tout cas ! Malgré tout ce site est tout simplement magique !




Les sculpteurs taillaient à l'aide de leurs gros burins de basalte, les toki, directement dans la roche. Lorsque la première taille était terminée, on affinait : ligne du cou, des épaules etc...


397 moai se trouvent encore actuellement dans la carrière, certains sont terminés, d'autres ont été abandonné pour diverses raisons, comme par exemple les proportions entre la tête et le corps qui n'étaient pas respectées.


Le plus grand moai transporté mesuré 11 m (il s'est brisé en cours de route) ! Mais le plus grand de tous, "El gigante", est un moai qui n'a jamais été transporté (en cours de construction). Il est encore couché dans la carrière. Il mesurait 21,60 mètres pour un poids estimé à 180 tonnes...

Le transport des moai reste encore aujourd'hui une énigme, bien que, plusieurs hypothèses tiennent. Il faut bien évidemment rappeler qu'à l'époque, l'animal de traie ou la roue n'existaient pas (ou pas connu). La tradition orale dit que le moai une fois terminé, s'animé de son pouvoir spirituel (mana), et de l'esprit du chef qu'il représentait et se dirigeait seul vers son ahu.


Plusieurs théories sont évoquées par les chercheurs pour le transport :
  • couché sur le dos ou face au sol, sur des rondins. Cette idée est aujourd'hui peu retenue car les bois utilisés étaient peu solides, même si cela pourrait expliquer la disparition des forêts de l'île ! De plus, dans cette position, les morts que les moai représentaient, restaient symboliquement morts, ce qui ne correspond pas avec les croyances des pascuans.
  • Le moai debout était maintenu par des cordes sur l'avant et l'arrière. En tirant successivement sur les cordes, ils avançaient, donnant l'impression de marcher...ce qui tend à correspondre avec la tradition orale évoquée précédemment sur la marche du moai.
C'est cette théorie qui est la plus probable et la plus évoquée par les scientifiques. Un chercheur l'a testé sur un sol plat avec une roche aux dimensions et poids semblables à la plupart des moai moyens. Il a réussi a la faire avancer de cette manière sur une dizaine de mètres. Le hic, c'est qu'à Rapa Nui, le sol est loin d'être plat ! On imagine alors le long périple pour acheminer ces colosses. Certains arrivés a destination au bout d'une à deux années ... mais beaucoup ne sont jamais arrivés à bon port et sont disséminés sur toute l'île ! Comme nous l'évoquions dans le précédent article, nous trouvons près de 1000 moai sur l'île, mais seulement 1 sur 3 est arrivée a destination ! De plus, même arrivé au bout de ce long périple, encore fallait-il les installer sur les ahu, sans encombre, ce qui n'était pas non plus chose aisée !

Alors bien évidemment la question que l'on peut se poser est : pourquoi ne pas tailler le moai sur le lieu de l'ahu directement ? Pour la simple raison que les volcans sont des lieux sacrés et que par conséquent les moai devaient y être taillés et conservés jusqu'à la mort de la personne dont il était question !

Comme nous vous l'avons déjà évoqué, certains moai disposaient de couvre-chef. Elles sont des pièces différentes du corps du moai et ne provenaient pas de la même carrière. Ces coiffes étaient extraites et préparées sur le site de Te Puna Pau à proximité de Rango Roa, la seule ville de l'île (à l'ouest). La roche faite de scorie volcanique est très tendre. La difficulté pour les sculpteurs était de de les acheminer en les faisant rouler avec précaution jusqu'aux ahu, sans les abîmer (elles pesaient tout de même entre 9 et 12 tonnes !). Une fois arrivé à destination, il fallait les dresser sur les moai. On suppose qu'un empilement de pierre était nécessaire pour l'acheminer jusqu'à la tête du moai...



Aujourd'hui encore on ignore beaucoup de choses ou plusieurs théories sont avancées sans forcément qu'une sorte plus du lot... 

Nous sommes toutefois certains de plusieurs choses : 
  • Une écriture a été découverte en 1770 sur des tablettes en bois. Aujourd'hui malgré les moyens informatiques qui classent et recensent les signes hiéroglyphiques, cette forme d'écriture non décryptée reste encore aujourd'hui un mystère. Peut-être qu'un jour nous arriveront à comprendre cette écriture et qu'elle apportera des réponses et lèvera tous les mystères...
  • Les chefs et personnes puissantes semblaient détenir la clé de bon nombre d'informations (et notamment sur la lecture de ce texte) mais ils sont partis avec leurs secrets ... 
  • Aujourd'hui, il reste des traditions orales très présente, ce qui fait l'identité même des pascuans, qui se partagent de génération en génération ...

dimanche 27 mars 2016

L'ile de Pâques : Les moai

L'île de Pâques est devenu une terre de légende grâce à eux. On en compte presque 1000 sur toute l'île ! Oui vous avez bien lu, presque 1000 ! Un tas de questions peuvent donc se poser : Pourquoi un tel gigantisme pour cette petite île ? A quoi servaient-ils ? Comment étaient-ils fabriqués ?


De quand datent-ils ?
Difficile de dater avec précision les moai. Ils auraient été réalisé par la main de l'homme entre 1100 et 1600. Certains (même s'il y en a peu) en centre-ville, sont des créations contemporaines.

En quoi sont-ils fabriqués ?
Cinq roches peuvent être utilisées dans la confection des moai : le basalte, le tuf, la scorie, le corail et l'obsidienne. Il n'y avait aucun mal à trouver ses roches sur l'île. C'est le basalte (noir) et le tuf (plus clair, plus léger mais également plus fragile), les deux principaux matériaux permettant leur élaboration. La scorie, de couleur ocre, très légère permettait la création de pukao, c'est-à-dire de couvre-chef circulaire pour les moai. Ils ne représentent pas un chapeau mais un chignon qui se portaient sur le haut du crâne, comme les hommes à l'époque qui avaient tous les cheveux longs. C'était le symbole de force, de pouvoir et de mana (force spirituelle). Tous les moai ne disposent pas de couvre-chef. Le corail (blanc) et l'obsidienne (noir brillant), on l'a su au 21ème siècle au cours de restaurations, servaient à remplir les orifices représentant les yeux. Toutefois, comme les pukao, tous les moai ne disposaient pas d'orifices suffisamment profonds pouvant contenir des yeux.


Comment sont-ils construits ?
C'est l'aide de burins rudimentaires, appelés toki, que les moai étaient sculptés et façonnés à même la roche. Les sculpteurs attendaient qu'ils pleuvent pour travailler la roche, qui devenait une fois humide plus facile à tailler.

Que représentaient-ils ? A quoi servaient-ils ?
Chaque statue est unique. Elles représentent un chef ou une personne importante d'un clan. A l'exception de 7 moai (explications plus tard), toutes les statues tournent le dos à l'océan permettant au moai de protéger son clan. Leur dimension et design ont fortement évolué dans le temps : les plus petits sont les plus anciens. Les plus grands, ont fait l'objet d'un travail plus raffiné et sont les plus récents. On peut apercevoir les oreilles, les bras, les mains et parfois d'autres pétroglyphes apparaissent, notamment dans le dos.

Avaient-il un corps ?
Beaucoup d'informations ont circulé ces dernières années sur les moai, notamment sur le fait que la tête n'était en réalité que la partie immergée de l'oeuvre. Qu'en est-il ? On peut distinguer "deux types" de moai :  
  • vous devez certainement avoir en tête les images de moai à la tête massive et au menton carré qui semblent poser sur le sol. Ceux-là, ont effectivement un corps qui lui est enterré dans le sol. La partie enterré a conservé sa couleur d'origine, clair, faisant ainsi découvrir l'ensemble des détails gravés dans la pierre (nombril, main etc). La partie supérieure subissant les aléas des conditions climatiques perdent leurs éclats et leurs détails. 

Suite aux fouilles archéologiques, afin de les préserver, la partie inférieure du corps des moai a de nouveau été recouverte de terre...
Source : google image
  • vous avez peut-être également en tête les autres, ceux qui se dressent "fièrement" de tout leur corps dos à la mer...Ces derniers sont installés sur une plate-forme appelée ahu.

Qu'est-ce qu'un ahu ?
Il est impossible de dissocier les moai de la structure de pierre de basalte qui peut les supporter. Il y a 272 ahu sur toute l'île mais seulement une dizaine n’accueille des statues. Les deux côtés de la plate-forme les plus longs (pouvant aller de 20 à 100 mètres !) étaient disposés en parallèle au trait de côte. L'arrière de l'ahu faisant face à la mer était construit perpendiculairement au sol. Le front de l'ahu, lui, orienté vers l'intérieur des terres dispose d'une rampe pavée pour accéder au sommet de l'ahu et donc aux moai.

Exemples de ahu
Quelle était sa fonction ?
Ce sont des autels cérémoniels qui servaient donc de piédestal à un moai mais aussi de sépulture. Chaque clan, chaque famille avait son ahu et ce devait d'avoir le plus beau, reflet de sa puissance. Les corps des nobles, chefs et dignitaires récemment décédés été exposé sur un socle à l'air libre jusqu'à décomposition complète. Les os étaient ensuite incinérés ou enterrés directement dans la base de l'ahu, à l'endroit même où se dresse la statue du disparu. Une théorie évoque également en vue de l'orientation de certains ahu, un autre usage. Certains étant orientés par rapport aux positions du soleil pendant les solstices d'été et d'hiver, ils permettaient sans doute d'avoir des repères temporels pour l'agriculture ou la pêche (migration d'espèces).

Photos du haut : arrière d'un ahu. Photos du bas : socle où le corps reposé et tête de moai avec les orifices bien visibles
Aujourd'hui, les moai sont préservés, vous ne pourrez en aucun cas les approcher et encore moins les toucher. Certains moai sont traités afin d'éviter la prolifération du lichen (les parties blanchâtres qui peuvent apparaître).


Ceux qui rêves d'en voir un mais pour qui ce voyage reste un rêve, il est possible d'en voir un original et non une copie à Londres au British Museum.

dimanche 20 mars 2016

L'île de Pâques, une terre volcanique

Il serait impossible de parler de l'île de Pâques sans évoquer la nature géologique de cette terre. L'île présente la particularité d'être quasiment un triangle isocèle, et cette forme est liée à son origine volcanique.

A chaque angle de l'île se situe un volcan :


  • Le Poike, à l'est, est le plus ancien. Il culmine à 370 mètres. Nous n'avons pas eu le temps de l'explorer pleinement...

  • Le Rano Kau au sud-ouest est un cratère quasiment parfait. Il est de toute beauté. Il nous impressionne par la grandeur de son cratère (plus de 1 kilomètre de diamètre et 200 mètres de profondeur !). Les flancs tombent presque à pic. Au fond de ce superbe cratère, un lac, un des trois présents sur l'île permettant une source d'eau douce potable.

  • Enfin, le plus récent est le Maunga Terevaka (Maunga signifiant "mont"). C'est également le point culminant de l'île à 510 mètres. Ce fut l'occasion pour nous de faire une belle randonnée de 10 kilomètres. Nous avons traversé de vastes collines et landes où des chevaux sauvages broutaient paisiblement avant d'atteindre le sommet où le vent soufflait très fort ! De là, nous surplombons l'île, vue à 360°...oui pas de doute nous sommes sur un petit caillou entouré d'eau ! Un léger voile nuageux ne nous permettait pas de bien admirer le paysage, dommage. Pour l'anecdote, un chien nous a accompagnés pendant toute notre randonnée, avant de trouver d'autres compagnons de route dans la descente !!




Outre ces 3 volcans spectaculaires, on compte une soixantaine de cônes et petits volcans qui attestent de l'intense activité volcanique à l'origine de l'île. Aujourd'hui, ils sont tous éteints. Rapa Nui aurait commencé à naître au fond de l'océan Pacifique, il y a 3 millions d'années. L'île repose sur un fond sous-marin de -3000 mètres, ce qui fait de ces volcans des montagnes de près de 3500 mètres de haut !

Un des nombreux cônes volcanique de l'île
La structure volcanique de l'île à du coup formé d'imposantes falaises et des côtes très déchiquetées. Nous vous laissons observer cette série de photos de ce splendide littoral.




vendredi 18 mars 2016

L'île de Paques, présentation générale

Retour sur une escapade d'une semaine, ce mois-ci, à l'île de Pâques !

Avant d'entrer dans le vif du sujet et de vous faire découvrir cette merveilleuse île, cette terre mystérieuse qui suscite toujours un tas d'interrogations, une petite présentation générale nous semble nécessaire ...

Où est-elle située ?
Cette île de l'Océan Pacifique qu'on ignore souvent qu'elle est chilienne (la langue est donc l'espagnol), est située à 4500 kilomètres de la Polynésie française (environ 5h de vol, 1 vol par semaine) et 3700 kilomètres des terres sud-américaines. L'île la plus proche d'elle est Pitcairn, à 2000 kilomètres, tout de même, célèbrement connu pour y abriter les descendants des mutinés de la Bounty.

Source : Google Earth - L'île de Pâques dans le Pacifique

Quelle est l'origine de son nom ?
Tout simplement, l'histoire officielle fait état de la découverte de l'île, le jour de Pâques, le dimanche 5 avril 1722 du néerlandais Jacob Roggeveen. Mais l'île est aussi appelée Rapa Nui, nom d'origine polynésienne. Il a été donné par des marins polynésiens au 19ème siècle qui l'ont comparé à l'île de Rapa située dans l'Archipel des Australes (Polynésie française). Elles ont en commun d'être fraîches, ventées et couvertes d'une lande herbeuse. Ils ont ajouté "Nui" signifiant "grand(e)" dans le sens des grandes choses que les hommes ont pu accomplir sur cette île. Enfin, en langue rapa nui, le dialecte local ressemblant au tahitien, l'île se prénomme "Te pito o te Henua", c'est-à-dire "le nombril du monde" (de leur monde connu, la Polynésie au sens large).

Quel est le climat de l'île ?
Rapa Nui jouit d'un climat subtropical océanique, elle est balayée par les vents. Les températures moyennes des mois les plus froids (juillet et août) atteignent 18°c. Février étant le mois le plus chaud avec 23°c de moyenne. Ces températures sont certes beaucoup plus fraîches que celles dont nous sommes habitués à présent à Tahiti, il en est de même pour la couverture nuageuse plus importante. Toutefois, à celle latitude, le soleil tape et nous nous en rendons pas compte ! Pendant notre séjour, les températures sont montées à 27°c, mais avec un peu de vent, ce qui était très agréable !

Quelle est la particularité de la flore ?
Ne vous en faites pas nous n'allons pas vous faire un cours sur la végétation subtropicale océanique, loin de là ! Il faut savoir que l'île était recouverte d'une dense forêt, il y a près de 3000 ans...Aujourd'hui, c'est une vaste et grandiose lande. Qu'a t-il donc bien pu se passer ?


Plusieurs hypothèses :
  • Un cataclysme volcanique pourrait être à l'origine de cette disparition. Des traces d'arbres pétrifiés ont en effet été retrouvées.
  • Une succession de tsunami est parfois évoquée.
  • L'augmentation de la population qui à atteint 15000 habitants à son apogée aurait provoqué cette déforestation. Aujourd'hui l'île compte 6000 habitants.
  • La grande utilisation du bois pour le transport des moai, les fameuses statues, mais cette hypothèse n'est plus très retenue par les historiens car les bois étaient très fragiles pour cet usage.
  • Des incendies liés à divers conflits entre les Hommes et le vent soufflant en permanence auraient contribué à la disparition de cette forêt.
  • Enfin, l'élevage très intensif des chèvres et des moutons, à une époque, aurait également contribué au massacre forestier.
Aujourd'hui, il subsiste quelques bois isolés, d'eucalyptus, goyaviers ou lupins.

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Prochain article ... Rapa Nui, une terre volcanique !


mercredi 16 mars 2016

Surprise !

Nous vous annoncions en début d'année de belles surprises pour 2016 ...


La photo parle d'elle même : une petite vahiné va nous rejoindre début août !