samedi 26 septembre 2015

Maupiti : l'île preservée (2ème partie )

Maupiti est une île très petite à peine 12 km², presque autant de route bétonnée (11km). Nous décidons d'emprunter des vélos à la pension pour découvrir "l'île préservée".


Après quelques hésitations avec les vélos hollandais (rétropédalage) auxquels nous ne sommes pas habitués, nous entamons notre tour. L'atmosphère est fidèle à ce que l'on a pu découvrir sur d'autres d'îles et même davantage de quiétude. Son surnom elle ne l'a pas volée. Ici les habitants ont sur parfaitement s'intégrer dans le paysage sans le bouleverser. Il faut dire également que seulement 1200 personnes vivent à Maupiti et qu'ils refusent (et ils ont raison) de voir apparaître un complexe hôtelier. Les habitations sont généralement toutes identiques : des fare (maison) conçus pour résister aux cyclones.

Bananier, frangipanier, papayer, manguier, tiaré, une multitude de couleur, de fleurs et de fruits le long de la seule route de l'île où quelques planches le long des maisons permettent l'achat de fruits fraîchement cueillis. Les jardins entourant les maisons sont fleuris, entretenus. Si et là des coqs, des chiens, des chats se baladent.

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Le temps semble s'être figé. Ici nous sommes bien loin des grands problèmes de la société moderne. Paisible, on ne trouve ni bar, ni discothèque, ni banque. La carte bancaire sera refusée, donc il faut venir avec un chéquier local ou tout payer en espèce. Un banquier passe une fois par mois tout comme le cargo apportant les provisions donc ici il n'est pas rare de ne plus avoir d’œuf, de pain, de farine, de pâte et même parfois d'eau en bouteille... Pour étudier, à partir du collège il faut changer d'île. En général tous les enfants partent dès leur entrée en 6ème pour Raiatea en internat. Si les parents ont les moyens de les faire revenir, ils reviennent chaque vendredi soir, sinon c'est toutes les 5 semaines, c'est-à-dire à chaque vacance scolaire. Les habitants vivent au jour le jour, de la pêche, de la coprah (noix de coco que l'on fait sécher pour en faire de l'huile par la suite), de la culture de pastèque et de melon (sur les motus) et un peu du tourisme familial (peu de pension sur l'île, il faut donc généralement réserver longtemps à l'avance).

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Lors de notre tour de l'île nous avons souhaité démarrer une randonnée en centre du principal bourg vers la falaise de Hotu. Cette dernière domine le village de Vai'ea, où se trouve la majorité des services et presque la totalité des habitants de l'île (1200 habitants). Le chemin assez pentu au départ (et glissant en cas de pluie) traverse des sous-bois de châtaigniers, manguiers. Quelques trouées dans la végétation laissent découvrir des paysages splendides : motu et lagon translucide. Malheureusement nous avons dû faire marche arrière lors de notre ascension, la météo s'étend gâtée ! Finalement, la pluie n'a pas duré bien longtemps, laissant de nouveau place à un large ciel bleu ... Nous en profiterons pour nous prélasser et nager.

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Lors de notre tour nous croisons quelques habitants (et toujours les mêmes touristes) qui nous saluent avec de grands signes de la main, un hochement de tête, un sourire, un mot. La gentillesse et l'authenticité.

Une route traversière permet de relier les deux côtés de l'île où du haut nous avons un superbe panorama sur le lagon.

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Maupiti a tout pour séduire. C'est un véritable paradis à découvrir (mais chut ne l’ébruitons pas trop). C'est un concentré de tout ce que l'on peut trouver en Polynésie. Un grand lagon spectaculaire aux couleurs changeantes à longueur de journée, de motus à la végétation tropicale très riche avec des cocotiers en pagaille, des plages de sable fin, des reliefs abrupts et enfin de la tranquillité infinie. Bref, un véritable coup de cœur !

Maupiti : l'île préservée (1ère partie)

Dimanche 13 septembre, préparation et jour-j pour le départ dans les îles en famille.

Première étape de notre périple : Maupiti dite "l'île préservée" du fait de la beauté authentique de la nature (bien qu'un cyclone en 1998 ait fait disparaître bon nombre d'arbres). Petite et isolée, elle est située à 40 kilomètres de Bora-Bora. La légende raconte que ses sœurs Raiatea et Tahaa l'ont chassé parce qu'elle était trop séduisante... Cela est donc assez prometteur !

Nous embarquons à Faa'a à bord d'un petit avion à hélice sur le coup de midi. 48 sièges seulement composent notre avion. Nous décollons sous un ciel particulièrement chargé de Tahiti.


Alors que nous distinguons au loin l'atoll (le seul de l'Archipel de la Société) de Tetiaora, l'unique hôtesse de ce vol nous offre une boisson de bienvenue : un jus d'ananas.


Puis quelques minutes plus tard, c'est Huahine que nous survolons avant que l'avion n'entame déjà sa descente pour Raiatea, au bout de 30 minutes.

Quelques passagers descendent puis nous poursuivons notre voyage vers Maupiti. En décollant nous avons de beaux panoramas sur Tahaa, "l'île vanille" où nous avons séjourné quelques nuits il y a tout juste un an. Les nuances de bleue du lagon sont toujours aussi envoûtantes malgré un soleil qui se veut plutôt timide.

5 minutes plus tard, nous apercevons Bora-Bora, "la perle du Pacifique", l'île la plus connue et celle qui fait rêver tant de monde. Une étroite barrière de corail, des motus, des nombreux pilotis, des nuances de couleurs et la physionomie même de l'île principale, mythique. Bref, on admire !


Moins de 10 minutes plus tard l'avion se posera sur la minuscule piste de Maupiti située sur un motu. La chaleur et l'humidité ambiante contrastent avec Tahiti. Il fait chaud. "L'aéroport" met immédiatement dans l'atmosphère de ces petites îles du bout du monde. Ici la salle d'enregistrement, d'embarquement et où l'on récupère les bagages c'est un seul et même lieu : dehors les pieds dans le sable !

Nous découvrons depuis le motu, la physionomie de cette petite île. Maupiti est un ancien volcan qui s'affaisse doucement, alors qu'en même temps le sable s'accumule sur des récifs donnant ainsi deux grands motus : Auira et Tuanai. Il s'agit de la plus ancienne île de l'Archipel de la Société.

Une fois les bagages récupérés nous prenons place dans un des bateaux "taxi" qui pour 500 xpf par personne (4 euros environ) nous amène au "village" sur l'île principale en quinze minutes.

Là, le propriétaire de la pension où nous logerons, ainsi que son épouse nous attendent et nous reçoivent avec un accueil traditionnel : des colliers de tiare. Après quelques minutes de route nous arrivons à la pension : sable blanc et fin (très rare sur les îles où il est généralement très gros), transats, lagon bleu translucide, motu avec des cocotiers à perte de vue, soleil de plomb. Le cadre est paradisiaque.


Très rapidement nous enfilons nos maillots de bain. La température de l'eau est très chaude ! Quelle différence avec Tahiti où le lagon est nettement plus frais. Ici pas d'hésitation pour entrer dans l'eau. Nous empruntons deux canoës, disponible dans la pension, pour une petite balade sur le lagon et pour atteindre le motu Auira, juste en face. A noter qu'à partir de la pension il est possible de traverser entièrement à pied le lagon (le seul endroit possible sur l'ensemble de la Polynésie) vers ce motu en ayant de l'eau jusqu'à la taille.


Le soir venu, nous profiterons des derniers rayons du soleil installé sur des transats avant d'aller dîner un bon poisson.

jeudi 24 septembre 2015

Préambule de notre escapade polynésienne

Notre voyage en famille en Polynésie s’est fait en 16 jours. Nous avons visité 6 îles dans l’ordre suivant : Maupiti, Raiatea, Huahine, Bora-Bora, Fakarava et Moorea. Les quatre premières ainsi que la dernière sont situées dans l’Archipel de la Société. Fakarava, elle, est dans les Tuamotu.



Voici ci-dessous le trajet que nous avons effectués.


Le vol le plus cour aura duré 10 minutes entre Raiatea et Huahine.
Le vol le plus long a duré 1h50 entre Bora-Bora et Fakarava.

Il est à préciser, afin de mieux comprendre le rythme de vie de ses îles, que toutes ne disposent pas :

  • D’une tour de contrôle ! Eh oui ! Au sol, un pompier dispose d’une liaison radio avec le pilote afin de lui donner les indications météorologiques (direction et force du vent, température au sol, la pression atmosphérique locale) pour que l’avion puisse atterrir dans le bon sens (face au vent). Le pompier vérifie également au préalable qu’il n’y ait rien sur la piste.
  • De banque ou de distributeur de billets, sur certaines îles il est même impossible de payer par carte bancaire. Il faut dans ce cas disposer d’un chéquier local ou de prévoir suffisamment d’espèces.
  • D'une ressource en eau dans le sol. L'eau de pluie est donc récupérée dans de grandes cuves. L'eau potable : des bouteilles en plastique qui arrivent par cargo.
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Enfin, petit cours de géographie nécessaire pour les articles à venir et comprendre un peu mieux la formation des îles ici ou ailleurs !

Comment se forme une île ?
A l'origine il y a un point chaud sous l’écorce terrestre. Celui-ci s'active et forme un volcan qui au fur et à mesure des éruptions sous-marines va faire apparaître à la surface de l'océan une île haute. Le plancher océanique dérive et permet l'apparition de nouvelles îles (on parle ici en millions d'années).

Iles hautes et îles basses ?
Les îles hautes sont des îles jeunes présentant un relief montagneux marqué et peuvent être entourées d’un lagon et d'un récif barrière protégeant l'île (Tahiti, Moorea, Bora-Bora etc.) ou non (les Marquises par exemple où l'océan vient battre le littoral directement, créant ainsi des falaises). Ces îles au cours des millénaires s’enfoncent progressivement dans la croûte terrestre alors que le récif lui s'élargit. Une fois que le volcan a été totalement engloutis, l'île constitue d'exister sous la forme d'un atoll. C'est ce que l'on appelle les îles basses. Il s'agit d'un anneau corallien qui entoure un lagon, généralement très grand. La barrière de corail presque sans discontinuité est suffisamment large pour y avoir des habitations et des routes sommaires faites d’un agglomérat de corail concassé ou de béton. C'est le cas des îles situées dans l'Archipel des Tuamotu (Fakarava, Rangiroa etc., on en compte 80 en Polynésie française) ou encore de Tetiaora, seul atoll dans l'Archipel de la Société.

Voici un schéma très simple qui permet de comprendre l'évolution d'une île, reprenant ainsi nos explications :


Pour résumer si vous avez tout compris :

  • île haute = montagne. Deviendra un jour une île basse.
  • île basse = atoll.

dimanche 13 septembre 2015

Bien arrivés !

Après 1 an d'attente, 5h de voyage en train et 22h de vol ... voilà les parents de Rémi bien arrivés sur Tahiti. Nous les avons accueillis dans la plus pure tradition polynésienne, avec de beaux colliers de fleurs ! 

Iaorana i maeva ("bonjour et bienvenue")




Le voyage s'est très bien passé, sans perturbation, mais le ressentis le même pour tout le monde : que c'est long !

Bien remis du décalage horaire, nous partons tous les quatre dans quelques heures à la découverte des îles de l'Archipel de la Société et des Tuamotu.

A suivre très prochainement ...

mardi 1 septembre 2015

C'est la rentrée pour les enfants et pour El Niño !

Alors que les enfants ont repris le chemin de l'école hier en métropole, ici cela fait déjà quelques semaines et les vacances scolaires de septembre arrivent à grands pas ! 

Qui dit rentré dit reprise des activités ! Nos semaines sont toujours aussi chargées. Les compétitions qui s'étaient réduite durant l'hiver (été pour vous) reprennent pour Rémi. Bien que blessé à la cuisse il arrive toujours à se faire plaisir et faire de bons temps. 


Marie travaille toujours, tout en assurant également des permanences à la bibliothèque sur la base aérienne. Cette année pas d'activité manuelle pour elle, en tout cas pas pour l'instant. Elle a commencé la danse tahitienne, plus communément appelé "Ori Tahiti", une immersion totale dans la culture traditionnelle (celà donnera lieu à un autre article un jour).

Ces dernières semaines nous avons vécu une météo plutôt capricieuse, temps très instables, pluie et beaucoup de vent. Nous avons eu régulièrement du vent provenant de l'Antarctique apportant le froid avec lui. Nous sommes d'ailleurs descendu jusqu'à 18°c et certaines îles ont même connu des averses de grêles ! Les alizés (vent) ont changé de sens, la température de l'océan Pacifique augmente. Rien à voir donc avec la météo de l'année dernière. C'est le phénomène El Niño et il se renforce semaine après semaine jusqu'à atteindre son apogée au moment des fêtes de fin d'année. D'ailleurs El Niño, signifie "l'enfant" en espagnol, en référence à Jésus, donc la période de Noël. Pour vous expliquer simplement, il s'agit d'une élévation anormale de la température de l'Océan Pacifique. Bien évidemment cela n'est pas sans conséquence : des pays connaissent davantage de sécheresse (Australie), d'autres plus de pluie et de tempêtes (Pérou par exemple). Cela sous-entend également davantage de cyclones dans le Pacifique durant l'été austral (novembre à février/mars) c'est-à-dire lors de la saison des pluies, la saison chaude. A l'inverse, la façade Atlantique devrait du coup connaître cette année moins de tempête !

Temps instable donc mais entre deux gouttes et trois nuages nous allons nous faire des longueurs et nager avec les petits poissons dans le lagon ! Eau un peu fraîche au départ ... 28,9°c ... comme quoi le corps s'habitue très vite !


Dans une petite semaine nous accueillerons les parents de Rémi pour un mois. Nous en profiterons pour voyager dans les archipels, des randonnées... Bref une multitude de choses que nous gardons secrets pour le moment. Surprises ! Il n'y aura donc beaucoup d'articles "paradisiaque", de quoi vous faire rentrer doucement dans l'automne avec des paysages de carte postale.