vendredi 2 octobre 2015

Huahine : l'île sauvage ou jardin d'Eden (1ère partie)

Après une nuit sur Raiatea, nous partons à la découverte de Huahine. 10 minutes de vol suffisent à relier ces deux îles. Quelques nuages apparaissent sur le sommet des montagnes mais rien de menaçant.

Huahine s'appelait dans les temps anciens Matairea, qui signifie "peu de vent", est surement l'île qui symbolise le mieux les traditions et les valeurs de la Polynésie. Son nom actuel dont la traduction correspond à "corail brisé" est lié à la légende du dieu Hiro qui aurait coupé l'île en deux avec sa pirogue.

Située à 175 km au nord-ouest de Tahiti, l'île se compose en effet de deux îles séparées par un isthme : Huahine Nui (nui : grand) au nord et Huahine Iti au sud (iti : petit). Un pont permet de relier les deux.

Vue satellite de Huahine. Source : Google Earth
Huahine dispose de plusieurs surnoms : secrète, authentique, sauvage, femme, jardin d'Eden...Tant d'adjectifs bien charmeurs pour la qualifier. Et pour cause, nous nous rendons compte au fil des kilomètres que le surnom de Huahine, de jardin d'Eden en t'autre, lui va à merveille. Nous n'avions jamais rien vu de tel. Nous qui pensions que rien ne pouvait égaler la densité de la végétation tropicale de Raiatea et Tahaa, eh bien si, Huahine surpasse tout !


Nous nous retrouvons entourés de forêts tropicales : bananiers à foison, papayers, cocotiers, châtaigniers, une variété d'acacia, de uru et toutes autres variétés d'arbres d'un vert éclatant, ce qui change des routes côtières.


Ces dernières révèlent une fois de plus un lagon aux mille nuances de bleus avec des voiliers de différents pavillons du Pacifique. La côte est aussi fidèle à l'île : sauvage. Parfois, les vagues viennent lécher le littoral marquer par des récifs, à d'autre moments, ce sont des paysages de "carte postale", des palmiers avec un sable clair et doux où nous déjeunerons les pieds dans l'eau (ou presque). Le contraste et la diversité des paysages qui font le charme de Huahine.



Parfois le long du rivage des marae dans des champs de cocotiers. Ces lieux de culte sont très présent sur l'île et de ce fait c'est une belle destination pour les amateurs de cultures anciennes.


L'habitat est globalement assez regroupé même si quelques maisons se trouvent isolées si et là. Ce type d'urbanisme a permis à l'île de garder son authenticité et une atmosphère très paisible. 

Au nord-est de l'île, un tout petit village appelé Maeva. Ce bourg se situe en bordure de la plus grande des deux lagunes de l'île. Ici on y trouve des pièges à poissons en pierre vieux de cinq siècles. Encore un héritage d'un savoir-faire ancestral qui est encore utilisé de nos jours. Ces pièges appartiennent à l'ensemble de la communauté de Maeva. Chacun est libre d'aller chercher son poisson s'il en a besoin. Dans cette même commune, on y trouve de nombreux marae et d'autres petits vestiges archéologiques sont concentrés sur quelques kilomètres de rivages.


Un peu plus au sud, nous faisons un arrêt à Faie, où l'on trouve de gigantesques anguilles aux yeux bleus. Elles sont énormes (1,50 m à 2 m) et il faut l'avouer ça n'est pas particulièrement attirant...Mais il s'agit d'un animal sacré.


Enfin, nous terminons notre promenade par Fare, principe bourgade de Huahine très animée. Les vendeuses de fruits s'alignent le long de la principale rue. La petite ville de 1400 habitants dispose de tous les commerces nécessaires : banques, office des postes (très beau bâtiment d'ailleurs), deux stations essences et qui sont les seules de l'île situées à moins de 50 mètres l'une de l'autre, boutiques de souvenirs. C'est sur le port à proximité du quai de débarquement et en centre-ville qu'une pierre orne une place : Hawaiki Nui Va'a. Il s'agit d'une course de pirogue polynésienne qui a lieu chaque année début novembre et qui dure 3 jours, entre Huahine, Raiatea, Taha'a et Bora-Bora. C'est l'un des événements sportifs le plus attendu ici, plus d'une centaine de pirogues se lancent dans cette course et un nombre impressionnant de bateaux suiveurs.

Partout dans l'île le transport commun est le truck, c'est-à-dire le bus traditionnel local. Ils servent aux transports scolaires et aux touristes arrivant par les bateaux de croisière.


Concernant la scolarité, celle-ci s'arrête au collège, après il faut rejoindre Raiatea ou Tahiti. L'expatriation lorsque l'on est natif d'une île se fait déjà très tôt et le manque de travail sur ces îles impliquent le non-retour des jeunes diplômés sur leurs îles natales. Ces derniers vont sur Tahiti, en métropole ou à l'étranger.

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