Après notre arrivée au port d'Uturoa, principale ville de Raiatea, à 4h du matin, nous avons attendu que le propriétaire de la pension où nous logions vienne nous récupérer.
Nous avons pris nos marques dans notre pension et fait quelques courses dans une épicerie afin de remplir le frigo pour les quelques jours sur l'île, nous avons appelé une agence de location de scooter afin de pouvoir visiter l'île à notre guise, car ici comme partout ailleurs sur les îles, des prestataires proposent des tours d'îles en 4x4 à la demie ou journée complète.
Une route goudronnée fait le tour de l'île (99 km de route, c'est donc la 2ème île de Polynésie en terme de superficie après Tahiti).
La première impression que l'on a eue était la bonne, c'est une île tout à fait sauvage et d'un calme absolu ! On peut y compter le nombre de voiture rencontré sur les deux mains mais a chaque rencontre de voitures, scooters ou cyclistes, et même devant les farés (maison), nous avons toujours eu droit à de grands signes de la main. Le salue polynésiens, le plaisir de dire bonjour à tout le monde, ils sont comme ça ici. Qu'ils nous connaissent ou non ils nous considèrent de la même manière. C'est doux et paisible à la fois : moments qu'on ne peut qu'apprécier.
Le paysage dès que l'on sort d'Uturoa révèle tout son charme, malgré pour nous un temps plutôt mitigé, où les nuages s'accrochaient au sommet des montagnes.
Seules les lignes électriques nous rappellent parfois que Raiatea est habitée (12 000 habitants). Ici, on est bien loin du luxe, du tourisme haut de gamme, alors même que l'on est à 40 kilomètres de Bora-Bora. Pas de grands hôtels, mais de petits établissements et pensions de famille avec un accueil toujours aussi fidèle à la réputation polynésienne.
On ne vient pas à Raiatea pour ses plages, car il n'y en a pas, a moins de prendre un bateau et d'aller sur un motu (îlots).
Un des motus que l'on trouve dans le lagon de Raiatea |
Ce tour de l'île nous a offert l'occasion de s’imprégner de l’atmosphère paisible. Ici les montagnes plongent presque dans le lagon. Les versants sont abrupts et des pains de sucre s'élancent dans le ciel.
Une végétation dense et luxuriante, un paysage fabuleux sur les montagnes et leurs versants surtout dans la partie sud de l'île où les habitations se font plus rares. Nous distinguons au fil des kilomètres des versants rocheux avec de nombreuses zébrures dans les parois : les cascades lors des pluies doivent être très nombreuses et surtout splendides !
Une végétation dense et luxuriante, un paysage fabuleux sur les montagnes et leurs versants surtout dans la partie sud de l'île où les habitations se font plus rares. Nous distinguons au fil des kilomètres des versants rocheux avec de nombreuses zébrures dans les parois : les cascades lors des pluies doivent être très nombreuses et surtout splendides !
Ci et là de petites anses aux eaux calmes et des hameaux donnant des airs d'antan, des airs de bout du monde, où rien ne peut venir contrarier leur vie. Un environnement naturel, soigné et préservé par ses habitants attachés à leur patrimoine culturel.
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Quand on parle de Raiatea, on en parle comme étant "Raiatea la sacrée". L'île est située au centre du triangle Nouvelle-Zélande, Île de Pâques et Hawaï. On dit par ailleurs que c'est depuis Raiatea que serait partie la culture maori à travers le Pacifique et même que le surf serait né ici puis ensuite exporté vers Hawaï.
Raiatea la sacrée aussi et surtout avec le marae Taputapuatea. Pour rappel, un marae est un lieu de culte, sacré et est destiné à la célébration des rites. On y honore et invoque des dieux, intronise des chefs, prépare la guerre ou présente des offrandes.
Il existe deux types de marae :
- marae familiaux où l'on y célèbre les événements du clan (naissance et décès),
- marae royaux, tel que celui-ci.
Ce marae est le plus grand (3 hectare) et le plus sacré de la Polynésie. Il est le seul marae international : des chefs maoris venant de l'Archipel de la Société, Tuamotu, Marquises, des îles Cook et même de Nouvelle-Zélande, y venaient.
Il est consacré au culte d'Oro, le Dieu de la guerre. Il joue un rôle capital dans la religion polynésienne car lorsqu'un marae était construit sur une île voisine, on devait y incorporer une pierre du marae Taputapuatea à titre d'allégeance et afin d'avoir un peu de son mana (puissance spirituelle en Polynésien).
Nous avons pique-niquer a proximité du marae, sur une "plage" artificiel. Il ne s'agit pas de sable mais de graviers.
Puis nous avons doucement regagné la pension en faisant quelques haltes en bord de route, pour se reposer.
Il est consacré au culte d'Oro, le Dieu de la guerre. Il joue un rôle capital dans la religion polynésienne car lorsqu'un marae était construit sur une île voisine, on devait y incorporer une pierre du marae Taputapuatea à titre d'allégeance et afin d'avoir un peu de son mana (puissance spirituelle en Polynésien).
Marae Taputapuatea |
"Plage" où nous avons déjeuner. |
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